MOTORHEAD / NO ONE IS INNOCENT - Clermont-Ferrand - 25/10/2011

A peine un an après sa venue à l’occasion du Freewheels 2010, Lemmy et sa bande son de retour en terre auvergnate mais cette fois ci au Zénith de Clermont-Ferrand et surtout indoor avec l’espérance de disposer de conditions sonores bien meilleures qu’à Courpière en plein air où j’avais étais un peu déçu de ce côté-là.

Vulcain ayant parait-il décliné l’offre, c’est donc No one is innocent qui est chargé de chauffer la salle.

Malgré une prestation énergique et plus que correcte, la bande à Kemar (cet homme là est branché sur du 100 000 volts) a cependant bien du mal à convaincre l’assistance et on ressent bien que les textes revendicatifs et le style de No one ont laissé les fans de Motorhead assez perplexe pour ne pas dire indifférents.

Clairement, Vulcain aurait eu plus de succès et il apparaît nettement que No one is innocent est un peu décalé par rapport à la tête d’affiche, malgré tout, cette « roue de secours » a fait le boulot avec une belle abnégation et mérite, à mon sens, d’être saluée et d’ailleurs le quintet récoltera une salve d’applaudissements certes polie mais sincère.

En ce qui me concerne, je retiendrai l’énergie déployée par Kemar et François « Shanka » Maigret à la guitare qui ont bien fait bougé les 1er rangs ainsi que quelques morceaux de bravoure parmi lesquels les puissants « US festival » et "Nomenklatura" en ouverture, un « Revolution.com » aux paroles superbes, un « Johnny Rotten » hyper samplé mais à l’esprit punk et surtout le hit du groupe « La peau » qui a bercé mes années facs.


A près un petit entracte, le temps de préparer la scène pour Lemmy and co, la salle est plongée dans le noir et les sirènes retentissent. Les allemands arrivent ? Que nenni ! Ce sont bien les rosbifs qui nous attaquent et le bombardier britannique pour ouvrir les hostilités vient larguer un « bomber » d’anthologie sur nos gueules de froggies.

Même pas le temps de souffler que retentissent les premiers accords d’un « damage case » presque trentenaire mais toujours aussi vigoureux.


Deux morceaux d’ouverture somptueux et surtout deux morceaux qui n’avaient pas été jouaient au Freewheels en 2010. Et c’est la bonne nouvelle du soir, MOTORHEAD a pioché dans ses vieux classiques mais aussi dans son dernier rejeton « The world is yours » pour nous proposer une setlist renouvelée quasiment pour moitié.

« Stay clean », « Metropolis », « Over the top » ou encore ce « The chase is better than the catch » sorti des limbes représentent fièrement la période faste (Eddy Clarke, ouarfff elle était facile celle là) du groupe tandis que « One night stand » et « Rock out » n’ont nullement à rougir de leurs aînés et prouvent que le groupe ne se contente pas de se reposer sur son glorieux passé.


Et c’est d’autant plus évident que ce sont pas moins de 3 titres qui sont extraits de « The world is yours » le dernier album en date du combo, dans l’ordre d’apparition : « I know how to die », « Get back in line » et « Born to lose ».


Ce dernier morceau est par ailleurs l’occasion pour Mikkey Dee de partir dans un solo de batterie impressionnant et de démontrer qu’il est probablement un des « best drummer in the world » comme le présente, non sans tort, Lemmy.


Pas en reste Phil Campbell profite de sa liberté de mouvement pour arpenter la scène de long en large et occuper l’espace, l’irlandais a lui aussi droit à son solo, un intermède tout en douceur et en ambiance avant d'enchainer sur un "rock out" beaucoup plus couillu.


Quant au capitaine du navire, rien que sa carrure en impose et comme en plus le bonhomme semble de bonne humeur c’est tout bénéfice et le public ne s’y trompe pas.

« Lemmy, Lemmy, Lemmy » et le père Killmister de leur répondre : « Yes, c’est Moaaah » en français guttural.

Mais c’est déjà le début de l’assaut final, une toile de fond Motorhead – France est déployée, le zénith est plongé dans une lueur verte genre Type-o-negative pour un « orgasmatron » dantesque à l’atmosphère lourde et pesante qui met tout le monde d’accord et fait chauffer les portables désireux d’immortaliser ce moment de magie.

Lemmy le clame à l’envie : « Motorhead fait du rock’n’roll » et ce n’est pas ce « Going to Brazil » typé et survitaminé qui va venir le contredire.


Pas de quartier, l’artillerie lourde est sorti et c’est sans respiration aucune que le groupe enchaîne avec ce qui reste à ce jour mon titre favori des britanniques et un de leurs titres le plus populaire, le magnifique « Killed by death ».

Mon voisin jusque là plutôt calme n’en peut plus, il tombe le t-shirt et se lance dans un frénétique headbanging que je choisi d’accompagner en rythme.

La machine de guerre est lancée et c’est désormais dans le combat au corps à corps avec une poigne de fer que Lemmy nous saisit par le colbac avec un « Iron fist » qui fait mouche et nous laisse groggy.


Sauf que l’auvergnat est solide et ne baisse pas les armes comme ça par Toutatis (et oui Gergovie n’est pas très loin) !

Pire ! Plutôt que de capituler, il en redemande et la tête de moteur chaude comme la braise se fait un plaisir de revenir pour achever le travail de manière fort conventionnelle certes mais que c’est bon de se prendre « Ace of spades » et « Overkill » dans la tronche en guise d’extrême onction.


80 minutes, la messe est dite, c’est dans un larsen apocalyptique (surtout pour mes oreilles) que le trio nous salut, jète ici des médiators là une baguette et puis s’en va.

Enfin, pas tout à fait car Mikkey Dee retourne derrière son kit chercher une baguette pour l’offrir à une petite gamine perchée sur les épaules de son papa. Un joli geste du batteur.

Un très bon concert de Motorhead, bien que un peu court au goût de certains, avec surtout une bonne qualité sonore (j’ai pas dit exceptionnelle), une setlist suffisamment remaniée par rapport à 2010 et surtout le plaisir de voir l’icône Lemmy sur scène ainsi que son bûcheron au grand cœur de batteur.

Seul petit bémol de la soirée, hormis la durée du show, l’affluence était loin d’être exceptionnelle et même les rideaux noirs masquant les gradins latéraux n’ont pas suffit à cacher le manque de public puisque « seulement » 1800 personnes se sont déplacés d’après le quotidien régional « La Montagne ».

« Ne nous oublier pas, on est Motorhead et on joue du Rock’n’roll » Pas de soucis monsieur Lemmy, on n’oublieras pas et si le cœur vous en dit n’hésitez pas à revenir nous distiller une petite leçon de rock’n’roll burné lorsque vous repasserez au pied du Puy De dôme.




Setlist No one is innocent (incomplète et dans le désordre)

US festival
Mes memes idéees, la meme erreur
Revolution.com
Nomenklatura
Johnny Rotten
La peau
Chile
Ne reste t-il que la guerre pour tuer le silence


Setlist Motorhead

Bomber
Damage case
I know how to die
Stay clean
Metropolis
Get back in line
Over the top
One night stand
Guitar solo
Rock out
The chase is better than the catch
Born to lose (with drum solo)
Orgasmatron
Going to Brazil
Killed by death
Iron fist
Ace of spades
Overkill

Au moins ça tord le coup à ceux qui descendent le groupe en live

Difficile à dire car perso je n'ai jamais vu MOTORHEAD sur scène par le passé, seulement en 2010 en extérieur et donc ce Zénith en intérieur

beau CR .............................. p'tain , vivement une vraie salle a Bordeaux

Merci, j'ai en plus eu la chance de trouver des vidéos youtube de qualité honorable.

Mon seul regret c'est de ne pas avoir trouver au moins un extrait de "Orgasmatron alors qu'une bonne centaine de portables ont filmé l'instant.

Il faut que tu t'équipes Lolo pour avoir le choix de ce que tu veux ramener.

super CR !!!
et complètement d'accord avec toi à propos de Mikkey Dee !
de tous les concerts metal que je fait, c'est un des batteurs qui m'a le plus impressionné sur scène

Merci du compliment

Mikkey Dee est vraiment excellent, c'est un déménageur mais ça colle à la musique du groupe.

Et puis le petit épisode à la fin du concert est tout à son honneur, il semble vraiment très sympathique.

A te lire et si je ne le connaissais pas, j'aurais presque envie de l'aimer cette vieille baderne. (Reconnaissez l'effort là).
Enfin, ça fait plaisir de voir que tu as passé une bonne soirée, c'est le principal.

J'y étais aussi ! Et OVERKILL en final, avec des jeux de lumière impressionnants, c'était tout simplement grandiose ! Très bon show !