Bonjour ! Quoi de neuf ?

Helld (-|-) ween a écrit:

Ah paske tu crois qu'elles nous parlent de ce qu'on a à l'hosto les nanas en blancs?
Tu crois que le toubib s'inquiète de toi lors de sa visite?
Nan mais je rêve là....
ILS EN ONT RIEN A BATTRE DE TA TRONCHE QUAND T'ES LA-BAS!
T'es un dossier, un "truc" de plus sur lequel ils ont travaillé et basta.

Tu as bien peu d'estime pour mes consœurs (et confrères ) hospitalières... Certes nous n'avons pas les mêmes conditions de travail. Elles ont des contraintes de rendement et économiques que nous, libérales, n'avons pas.
Mais je ne veux pas croire qu'elles en ont rien à foutre des patients. Et je ne fais pas d'angélisme béat là. Je les connais tout de même un peu depuis 25 ans les nanas en blanc.

Quant à l'attitude des médecins, ils sont le miroir de ce que nous sommes. Si tu te considères comme un "truc" il se peut fort qu'ils te prennent comme tel.
Mais je n'ai jamais vu qu'un patient, informé, conscient de son état, demandeur d'explications sensées et constructives soit relégué au rang de "truc".
Et quand bien même ça serait, c'est à nous de taper du poing sur la table. Il ne faut pas perdre de vue que le patron, celui qui paye, c'est nous. Pas eux. J'ai suffisamment été de l'autre côté de la barrière pour l'affirmer.

Je me bats tous les jours pour que les patients comprennent ça. Nous avons beaucoup plus de pouvoir que ce que nous pensons. La maladie nous met dans un état de "faiblesse" que je trouve intolérable d'être exploité à des fins de pouvoir ou mercantile.

J'en reviens donc à la notion "d'équipe malade/famille/soignants" qui m'est chère. Le "paquet", comme tu dis, a une enveloppe, du scotch et de la ficelle pour garder son intégrité et sa dignité.

Michu a écrit:

en attendant , une p'tite biere a sa santé qui a l'air d'aller mieux

Je tiens à abonder dans le sens de MAUDame concernant les médecins, infirmières, ...

Si en 2000, la a daigné m'oublier, m'accorder un bonus temps : Je leur dois cela.
A l'hosto, je n'ai pas été un numéro entre deux parcours de golf, ni un tas de viande allongé sur un lit luttant contre une double embolie pulmonaire.
Quant aux infirmières libérales, depuis ce temps, ... elles ont droit à ma visite tous les mois ... les pauvres ...

Alors ... aux gens mal intentionnés .

& aux personnes qui étaient TOUJOURS là pour moi !


HellCat


P.S. : à Philippe

J'en ai parlé avec mes beaux-parents hier soir de ça (les 2 ayant encore connus l'hosto dans les 5 dernières années - comme patient pas comme visiteur) et ça n'a guère changé.
Ouep j'ai peu d'estime pour tes consœurs/confrères car leurs attitudes sont à un tel point envers les gens qu'ils soignent qu'on ne peut pas avoir un autre discours.
Alors faut peut être taper du point sur la table....mais encore faudrait il qu'on est vraiment quelque chose à taper pendant ces moments là.
Je constate et je ne suis pas le seul.
Bref le dédain et la haute estime d'eux-même qu'ils dégagent n'engendre que le mépris.
On peut toujours demander, ils s'en tapent!

change d’hôpital

DkP a écrit:

Michu a écrit:

en attendant , une p'tite biere a sa santé qui a l'air d'aller mieux

+1

Perso je suis un peu de l'avis d'Helldo. Peut être parce que je connais ressemble plus à une annexe de l'antre des enfers qu'un hopital.

Sur Créteil nous avons 2 hopitaux (Mondor et interco avec urgence pédiatrique).

Lorsque j'emmenais ma gamine en urgence j'ai rapidement compris que pour être pris dans les 4 prochaines heures, il fallait commencer par un "C'est byzarre elle est bleu et ne respire pas beaucoup", avec cela je gagnais pfiou 15 minutes au moins.

Ensuite j'ai su qu'il faudrait que je sois psy pour lui expliquer pourquoi il y a des personnes en sang dans le couloir avec un couteau dans le dos.

Alors pour te parler du personnel hospitalier, la vocation s'est barré depuis belle lurette, tu es un numéro et il voit la misère tout les jours avec la possibilité d'accorder 5 mn par patient au max.

Ok. Je m'incline. Continuez à vous comporter comme des sacrifiés.

Désolée mais ce n'est pas mon état d'esprit.




A la santé de Beurk ! (qui allait bien ce matin ).

C'est pas une question d'état d'esprit, c'est un constat.
Dans un hosto le patient n'est qu'un dossier de plus et il faut vraiment qu'il y ait un truc qui merde pour qu'on s'occupe de la personne.
Le côté relationnel tout simplement humain n'existe plus.

Je ne suis pas d'accord. Fin de la discussion en ce qui me concerne.
Je préfère dépenser mon énergie pour mes patients.

Je plussoie MAUDame l'infirmière.
Il ne faut pas tout généraliser.
La pierre est à jeter au système, pas aux gens.
Le problème des URGENCES est quant à lui très spécifique ...

Et je me demande si quelqu'un parmi nous pourrait en faire autant que toutes ces personnes qui travaillent sans compter leurs heures, avec des "patients" qui gueulent sans arrêt, qui veulent tout et tout de suite ... d'où le terme patient ... un peu usurpé, le tout avec des moyens (de plus en plus) limités, avec une quasi demande de résultat, du "chiffre", de moins en moins soutenus par les élites.
Il est toujours facile de critiquer depuis son fauteuil, sans être dans les conditions réelles.
Perso, en 2000, j'ai été oublié en radiologie, sur un brancard, pendant deux ou trois heures : J'ai tout pris avec philosophie ... Voilà !
Il y en a qui ont moins de bol que nous, question santé.
Je vois le taf des infirmières libérales dans mon p'tit bled ... et franchement, je leur tire mon chapeau.

Je sais ce que je leur dois à toutes et tous ...
Bon, on est Français, on gueule, on ronchonne ... c'est classique.
Je conclus également là-dessus.

CQFD

HellCat


A notre Philippe

Ça fait du bien de déjeuner au calme avec mon cowboy. Seulement 3 appels pendant le repas, on a eu de la chance aujourd'hui, on a mangé chaud.

Ce sujet me tient tellement à cœur que je ne peux m'empêcher d'y revenir à présent que je suis calmée.

Comme le dit fort bien HellCat le problème des urgences est complètement à part dans le système de santé. Tout simplement parce qu'on l'a sorti de son but primitif.
Pour plein de raisons d'ailleurs. Désaffection des médecins de ville, inconscience et irresponsabilité des gens. Obligations de rentabiliser le système, les études, etc...

Quand je vois des gens arriver avec des gamins ayant de la température je me dis qu'on marche sur la tête.
Un gosse qui a de la fièvre on commence par lui faire prendre un bain tiède, on a une réserve d'antipyrétique à la maison et on lui donne à boire. On ne le prends pas aux urgences pour un oui ou pour un non.
(Les urgences c'est justement la place du gars qui a pris un coup de couteau dans le dos.)

Les crises de bronchiolite même combat. Un bébé on lui met un bonnet, on lui cache le nez et on ne le trimbale pas au super marché sous prétexte qu'il ne faut rien changer à ses habitudes.
Oui, je suis une vieille barbe, j'ai toujours fait passer les gosses avant les sorties. Pas plus tard que la semaine dernière j'ai vu un couple partir dans les Alpes pour faire du ski avec un gosse de 8 mois... "On fera chacun son tour, on a un couffin et un nid d'ange de compet." J'te crois qu'ils vont en avoir un d'ange et vite fait en plus...

J'adore mon job, la fragilité des vieillards me bouleverse, le fonctionnement des familles me passionne, les gens m'émeuvent, le speed d'une situation à risques me stimule, la guérison me remplie de bonheur, la vérité des accompagnements aux mourants m'oblige à être honnête et droite. On ne peut pas jouer la comédie face à la souffrance.
J'aime ce tout qu'est la vie, la relation humaine, la santé, la mort. Et quand je vois qu'on tire dans les pattes de mes collègues qui se défoncent autant que moi avec les moyens du bord et toutes les contraintes qu'elles doivent endurer ça me fiche en boule.

Houuuummm... Hahatttmaaaa.... Houuummmm.... Du calme la grand-mère... Du calme...

Dans mes dires, je ne mets pas ton job en cause ma très chère amie, pas la manière dont tu le fais non plus, pas avec tes moyens, bref pas de la manière dont toi (et tes collègues) le pratique.
Je n'ai jamais eu de griefs contre les infirmières qui sont venues me rendre visite à domicile, ni celles que j'ai vu en dispensaire ou ailleurs....en dehors d'un service d'hôpital.
Je ne pets pas plus les urgences en cause, c'est un drôle de boulot, un service particulier qui a besoin de réactivité et surtout de traiter un flux incroyable de personnes.
Quand on y va (j'y suis passé 2 fois), on rencontre de tout et parfois du banal qui peut attendre. Donc les urgences c'est une sorte de grand "foutoir" où il faut que ça se démerde et il y a (trop) souvent un tas de monde à traiter. Pas simple, pas facile et il faut se montrer patient si le mal dont on souffre peut attendre tant qu'on ne se vide pas de son sang ou avec des pertes de connaissances.
Donc j'y suis passé 2 fois. La première c'était lors d'un trauma crânien, je suis resté 5h sur un brancard à attendre qu'un service veuille bien me prendre....j'ai eu le temps de gerber un bon nombre de fois et me retrouver dans le coltar encore plus souvent. 1 visite d'un soignant en tout pendant ce lap de temps en dehors de mon arrivée. Pas terrible quand même malgré tout mais il y avait du monde ce jour là à attendre et c'est le côté administratif qui a le plus coincé.
La seconde fois, c'est lors de ma luxation de la cheville. 2h à attendre dans la salle avant d'être pris en charge, mais j'avais le temps et c'était nettement moins grave que la première fois. Donc pas d'alarme à avoir.
Mais le truc qui coince, c'est clairement après. Le temps d'hospitalisation.
Pour le trauma, 4 jours d'observations et c'est tout. Pas d'info, pas un mot, juste les aide-soignantes bien sympa d'ailleurs avec lesquelles ça roulait bien, mais le reste, là c'est la rage. Ouep, j'étais un dossier de plus...
Mon père a connu l'hosto 2 fois ces dernières années. La première fois dans l'hosto le plus "huppé" de Caen, celui où on trouve la crème des chirurgiens/toubibs de la région. Une horreur complète et il a fait le même constat. La seconde fois, il a changé d'hosto et c'était bien mieux sur tous les plans. Plus de temps pour le patient et pendant la visite, l'opérant a pris des nouvelles. Ca l'a beaucoup étonné.
Mes beaux-parents ont connu aussi chacun leur tour les affres d'une hospitalisation dans 2 hôpitaux différents. Même chose, ils ont eu l'impression d'être invisibles sauf aux yeux des aides-soignants.
Forcément, pour tout le monde, une fois rentré, ça se passe nettement mieux avec les infirmières à domicile.
Ma belle-mère a été obligé de revoir son chirurgien 3 ou 4 fois dans l'année (complication et beaucoup de mal à s'en remettre sur une opération à la cheville - double fractures tibia/péronnet et luxation) et le mec était clairement détestable. Un connard fini. Il n'a jamais voulu lui redonner son dossier de peur qu'elle s'en aille ailleurs (ce qu'elle aurait fait d'ailleurs).
Voilà, tout ça pour dire qu'il y a des gens formidables dans ce boulot, mais que dans les hostos y a du boulot à faire pour la communication avec le patient (et d'autres choses aussi mais on y va avant tout pour les soins).

Aller viens Domi ! On va se consoler en allant boire un ch'ti coup à l'infirmerie.

J'y ai planqué de la bergamote frelatée dans la pharmacie.

Si on fait un synthèse de ce que raconte Helldo - Maud - Hellcat ou moi même, personne n'est en contradiction.

Ce qui est dit est que la santé est un métier dur et exigeant, qu'il y a une part d'humanité importante. Que le dialogue patient - médecin - personnel soignant est la base de la guérison.

Mais aussi que la machine hopital à une tendance à détruire tout cela. Que le manque de moyen détruit le temps du dialogue qui pourtant est vital.

Je ne suis pas un spécialiste, je ne donne que mon ressenti, mais à chaque fois que j'ai connu cela et j'èspère être un observateur assez impartial, j'ai trouvé que c'était vraiment du n'importe quoi. Je n'ai pas la vision métier, mais je n'ai pas eu non plus les explications me permettant de comprendre le foutoir ambiant.

Après respect à tout le monde, c'est un métier dur et sur l'humain, donc un des plus beaux métiers du monde.

En attendant on espere tous que Philippe est entre de bonne main , et qu'il va vite se remettre

Message de Philippe, reçu à 22:12
"[...] Je ne suis pas sorti avant lundi car trop faible. Mais comme disait ce bon vieux arnold : je reviendrai."

A la tienne, cher Philippe
Prends le temps de te reposer, de profiter des tiens.
Nous, on t'attend (de pied ferme)
Pas de pitié pour ... l'éCLOPé

Et oui... Terminées les vacances. Profitez bien du week-end.
Normalement le chauffard de bus revient Lundi...

Par contre, si vous le voyez trop sur le forum la semaine prochaine, par les pouvoirs qui me sont conférés (par moi même), je vous autorise à lui flanquer un bon coup de pied au train pour qu'il continue à se reposer.
Terminés les chouchoutages !
Vu les hématomes qu'il a un peu partout un de plus un de moins ça se verra pas.

(Il salut tout le village. )

Ca ne fait pas un petit peu tôt?
A peine 6 jours de recup suite à une opération assez "lourde" + 1 hémorragie?

Coup de mou pour notre ami.
La prudence commande de ne peut-être pas envisager sa sortie lundi comme prévu.

Oui ça se comprend. J'espère qu'il va vite se remettre de ce passage !

On verra ce que l'hosto décide déjà. Ils ont les clés pour prendre la décision.

Salutations progueuses à Mr Beurk, qu'il récupère vite et bien...

maynine a écrit:

Coup de mou pour notre ami.
La prudence commande de ne peut-être pas envisager sa sortie lundi comme prévu.

Y'a pas MetalHeart dans ce foutu hosto???? Ca lui mettrait un coup de boost!!!

on pense toujours a lui ....................... courage , il ne faut surtout pas bruler les etapes

Oui il vaut mieux qu'il reste un peu plus longtemps , plutôt que de partir et de revenir vite