Les amateurs de Hard Rock US font probablement encore tourner cet excellent album qu’est The Right To Rock (sorti en 1985 et produit par Gene Simons) encore considéré par beaucoup comme un des meilleurs albums du genre. Deux opus plus tard, keel se sabordait en 1989. En 1998 le line up d’origine enregistrait Back In Action. Il ne s’agissait pas d’un vrai album mais plutôt des titres qui n’avaient pas été retenus pour leur productions précédentes, et l’inconvénient, lorsque l’on fait les fonds de tiroir est que le résultat ne peut être que moyen. Sans surprise, Keel splittait à nouveau après ce pétard mouillé.
On est toujours dubitatifs lorsqu’un groupe revient après une longue période d’inactivité et une tentative de retour avortée.
La bonne nouvelle est que Keel est resté lui même, les américains n’ont pas cherché à se la jouer néo truc, prog’ quelque chose ou post je ne sais quoi.
Pour leur premier album depuis 1987 Keel nous offre ce que nous attendions : du Hard Rock 80’s. C’est avec le line up qui fit ses belles heures (moins le bassiste Kenny Chaisson) que Keel nous propose Streets Of Rock dans lequel il n’y a rien à jeter. Cet album a été mitonné à l’ancienne : pas de claviers, des guitares bien oldies, des gros riffs, des refrains catchy et la voix de Ron keel qui n’a rien perdu de sa puberbe, à la fois rugueux et mélodieux, capable de monter dans les aigus il s’est même bonifié avec le temps.
Côté hits on mettra en avant « Looking For A Good Time », « Push & Pull », « Comme Hell Or High Water » et « Live » qui ont le potentiel pour devenir des classiques. Comme dit précédemment le son est old school, la production de Streets Of Rock ayant été assurée par Pat Regan (KISS, Deep Purple, Warrant, Rainbow, Mr Big etc …) et Paul Shortino pour le chant.
Parallèlement, Frontiers ressort The Right To Rock en version remasterisée agrémentée d’un titre remixé et d’une version de « The Right To Rock » réenregistrée pour l’occasion.
Bien sûr, certains vont se marrer à la lecture de cette chronique, gaussant ces vieux groupes qui reprennent du service, mais à l’heure ou le métal se standardise des groupes comme Keel deviennent une vraie alternative en faisant leur truc sans se soucier des modes.
Et si c’étaient eux les vrais rebelles ? [Breizhjoker]