ADAGIO : Underworld ( 2003 )

Le premier album d'Adagio avait fait son petit effet auprès des amateurs de heavy progressif mais Sanctus ignis pêchait par certaines erreurs de jeunesse.

Toujours avec David Redman (pink cream 69) au chant Adagio nous revient avec un album extrêment aboutit. Il faut dire que pour mettre en valeurs ses compositions heavy speed symphonique Forté n'a rien laissé au hasard : une chorale classique a été mise à contribution.
C'est ainsi que débute "Introitus / Solvet Saeclum In Favilla", avec des choeurs superbes.Ce titre est magnifique et le chant de Redman plein d'émotion et de force à la fois.
On pense bien sûr à Symphony X en écoutant Adagio mais en un peu plus sombre et avec un côté symphonique plus poussé. Il faut dire également que c'est, techniquement bien supérieur à Symphony X.
Le superbe "From My Sleep... To Someone Else" commence par du piano, pas du synthé mais un véritable piano classique, car j'avais oublié de préciser que Kevin Codfert a une formation de pianiste classique et ça s'entend, quelle classe. Aprés cette intro toute en douceur arrive brutalement un passage typiquement black metal avec storm blasts ...
et hurlement assuré par le chanteur de Anorexia Nervosa RMS Hreidmarr.
"Next profundis" est le titre le plus émouvant de l'album et son solo de piano est tout simplement splendide : à pleurer.
Underworld est le gros morceau de cet album : 13:25 et concentre tout ce dont Adagio est capable. De la beauté à l'état pur que cette intro orchestre classique+ chorale.
Il faut savoir que Forté a de réelles connaissance en musique classique et solfège ce qui n'est pas le cas de tous les groupes qui se lancent dans ce genre d'aventure.
"The miror stage" avec avec ses riffs complexes à la Dream theater et ses claviers alambiqués est peut être le titre le plus ardu à aborder.

Le splendise "Niflheim" clôt l'album et porte le coup de grâce car franchement, un instrumental de plus de 8 minutes avec ce niveau d'intensité peu de groupes sont capable d'en proposer.
La musique de Adagio est faite de breaks extrêments techniques proches de Dream Theater et les changements d'ambiance dans un même titre sont fréquents.
Pour ce qui est de l'ambiance on peut dire qu'elle est à la fois grandiose et tourmentée.

Stéphane Forté est un compositeur de génie et un guitariste fantastique qui ne met pas systématiquement en avant son instrument et a une vraie notion d'efficacité de groupe.
Les musiciens sont de vraies pointures et n'ont rien a envier à des groupes plus renommés.
La production réussit l'exploit d'être impeccable et rend justice à la qualité descompositions car avec une musique aussi fouillée et complexe c'était loin d'être gagné.
Bref, c'est un album superbe à posséder impérativement pour tout amateur de heavy symphonique et surtout un voyage introspectif au plus profond de votre âme, car n'oublions pas que au delà de la technique, Adagio vous propose d'abord des émotions.

Breizhjoker


1. Next Profundis
2. Introitus / Solvet Saeclum In Favilla
3. Chosen
4. From My Sleep... To Someone Else
5. Underworld
6. Promises
7. The Mirror Stage
8. Niflheim
9. Missa Aeterna (bonus Track)


Stephan Forté (Guitare)
David Readman (Chant)
Dirk Bruinenberg (Batterie)
Frank Hermanny (Basse)
Kevin Codfert (Claviers)

http://www.myspace.com/adagioofficial

http://www.adagio-online.com/

Bonne chronique.

Pour ma part, j'ai donné cet album à un ami pour le remercier de m'avoir aidé à ranger mon appart.
Depuis, il cale un porte CD.