- Citation :
- L'école est là d'abord pour enseigner, pas pour éduquer.
Plutôt non que oui.
Elle est un sas intermédiaire entre la famille et la société.
Elle marque le début de la socialisation, qui n'est pas le but de l'école, mais un facteur nécessaire à l'apprentissage (apprendre à faire aujourd'hui avec l'autre ce que l'on sera capable de faire seul demain).
Le débat entre instruire et éduquer est complexe.
- INSTRUIRE = donner à qqch ou qqun ce qui lui est nécessaire pour tenir debout.
L'instruction est le devoir de l'école.
- EDUQUER = du latin Dux, ducis: "le chef" implique en partie la notion d'enrôlement, de façonnage, qui n'est pas fortement recommandée
Mais on peut aussi parler d'instructions (au sens de "laisser des instructions", ce qui peut signifier "donner à apprendre sans comprendre, sans analyser") or développer l'esprit critique est une mission majeure de l'école.
La tournure prise par les programmes de 2008 en consultation est à un style transmissif qui donne à apprendre parce que c'est comme ça et à annihiler l'esprit critique.
Quant à la notion d'éducation, elle peut renvoyer aux termes de conflit socio-cognitif (on apprend en confrontant son point de vue avec l'autre) et d'accompagnement en Zone Proximale de Développement (avec l'aide de qqun - maître et/ou élèves - on parvient à faire un peu plus difficile que ce que l'on maîtrise déjà pour pouvoir ensuite le faire seul en autonomie).
- Citation :
- Cette dernière tâche incombe aux parents. Bien sûr, dans les faits, les enseignants cotôyant les enfants toute la journée ont un rôle d'éducation.
Les parents ont un rôle, les maîtres aussi.
Ils ont surtout à ne pas se concurrencer mais à coopérer.
C'est obligatoire (1990: loi sur le projet d'école).
La relation est une relation de partenariat.
Critiquer un parent ou un prof devant un enfant est une faute professionnelle du premier tout comme du second.
Les adultes doivent se concerter pour l'intérêt de l'enfant et non par une rivalité dans la relation à l'enfant.
Le maître n'a pas à aimer l'enfant, il doit faire preuve d'une "indifférence de métier".
- Citation :
- Ceci dit il revient aux parents d'inculquer des valeurs à leurs enfants, et si ceci était fait les profs pourraient se concentrer essentiellement sur l'enseignement.
Les parents transmettent des valeurs particulières.
L'école transmet des valeurs communes sans mépriser les valeurs du milieu d'origine afin que l'enfant puisse s'en retourner vers ces dernières plus instruit (ce qui peut impliquer qu'il ne les juge plus recevables pour lui du fait de son esprit critique mais n'est pas le but recherché).
- Citation :
- Les cours d'éducation civisme c'est bien mais on devrait d'abord sensibiliser les parents.
Non.
Le maître ne doit pas faire d'ingérence dans la sphère privée familiale, ni juger de la qualité de l'éducation parentale.
- Citation :
- Ce que j'attend des enseignants c'est qu'ils soient un relai par rapport à ça, que les valeurs de base que j'inculque à mes enfants soient relayées à l'école afin que le discours parents/profs ne soient pas divergent.
Les enseignants ont pour mission de transmettre des valeurs communes, les mêmes pour tous.
Il est impossible de se comporter de telle façon avec l'un et d'une autre avec l'autre.
De plus, l'enseignant doit presque uniquement assurer PAR LE TRAVAIL (en préparant bien sa séance) les conditions nécessaires AU TRAVAIL en classe. Dans ce cas là, les relations maîtres / élèves sont dénuées de l'affectivité néfaste aux apprentissages.
On n'évalue pas l'élève, mais le travail. On ne critique pas l'élève mais le travail, etc...
- Citation :
- A vrai dire, seule ma fille va à l'école ( 6 ans et demi ) et je suis franchement content des enseignants qu'ele a eu jusque là. Mon fils commence à la prochaine rentrée et va avoir les mêmes instits, ce qui me va très bien.
A noter que l'enseignant n'est qu'en partie responsable des résultats de l'élève (d'où l'ineptie de vouloir les retribuer au mérite).
Il ne doit pas être jugé sur ceux-ci mais sur son aptitude à mettre en oeuvre tous les moyens dont il dispose pour aider les élèves et dans son aptitude à les traiter de façon juste et cohérente.
- Citation :
- Et puis il y a une chose qui me parait importante c'est que les parents ne doivent pas se mettre sur un piédestal et reconnaître à leurs enfants que eux aussi se trompent . Ainsi, ma fille qui avait peur de mal faire essaie et dédramatise un échec éventuel. Quand l'échec survient elle dit juste qu'elle réeessaiera.
La pression les enfants se la mettent tout seul.
La pression vient de la culture de la note.
Un conseil pour les parents:
Ne pas demander "combien tu as eu en maths ?" (tous les enfants peuvent répondre)
Mais demander "qu'as-tu appris aujourd'hui ?" (révélateur de la façon de voir de l'enfant s'il répond précisément ou s'il répond qu'il ne sait pas vraiment).
La culture de la note produit une motivation extrinsèque (je m'applique pour avoir une bonne note, pour ne pas me faire gronder, pour avoir des bonbons, etc...) alors qu'il faudrait que l'enfant développe une motivation intrinsèque (j'apprends et ça me plait).
C'est une somme de petits détails qui orientent l'enfant vers l'une ou l'autre attitude.
Ensuite, l'évaluation doit être bien utilisée par le maître.
Pour qu'elle soit source d'apprentissage, l'erreur doit être dédramatisée (l'abandon du terme "faute" est symbolique)
- En situation de recherche, l'enfant ne sait rien de ce sur quoi l'on travaille il ne peut donc pas faire d'erreur au sens strict du terme puisque pour se tromper il faudrait qu'il ait su et qu'il se soit trompé (ait "trahi" son savoir)
- En situation d'exercice, l'enfant consolide son apprentissage, il est normal qu'il se trompe.
C'est la phase d'évaluation formative (évaluer pour rectifier le tir).
- Puis en situation de contrôle, il est attendu que l'enfant ne fasse plus d'erreur. Evaluation sommative.
Le problème vient du fait que la situation de contrôle est anticipée et que la note d'exercice en cours d'apprentissage devient celle d'évaluation sommative.
En gros, c'est faire passer le Bac en janvier au lieu de juin...
- Citation :
- Sinon il serait bien que certain profs admettent que certains enfants son différents, n'ont pas le même rythme d'pprentissage. Mon frère a été convoqué parce que son fils qui à 4 ans est resté un peu bébé, parle moins bien que la moyenne et a du mal à tenir en place. C'est un gosse gentil, pas aggressif, pas hyperactif et pas bête mais les profs lui ont conseillé de voir un pédo psychiatre pour règler le problème .
C'est pour cela que l'école est organisée en cycles et que le redoublement se raréfie.
Pour tenir compte des différences de rythme.
Chaque enfant a trois ans par cycle pour atteindre un objectif minimum (socle commun de connaissances/compétences).
L'enseignant doit aussi différencier sa pédagogie.
C'est à dire, non pas individualiser le travail (stigmatisation de l'élève et rejet hors du groupe) mais tenir compte de ses représentations pour lui faire faire avec les autres, la même chose que les autres, à partir de ses propres moyens initiaux.
- Citation :
- Je vais voir comment les profs vont se comporter avec mon fils car il est un peu pareil même si c'est moins prononcé. Tous les enfants n'évoluent pas au même rythme : autant ma fille était précoce, autant mon fils prend son temps.
Un bon prof est un prof qui fait travailler ses élèves et le fait de façon intelligente, réfléchie, adaptée, analysée, pensée.
La quantité n'est pas forcément nécessaire (notamment les devoirs à la maison - parfois problématiques car on ne voit pas comment les enfants avancent quand ils les font et on laisse ce soin aux parents) mais la qualité oui.