MACHINE HEAD: Discographie

MACHINE HEAD

C'est en Novembre 1994 que j'ai rééllement fait connaissance avec la tête de machine.
Le groupe faisait la 1ere partie de Slayer au Zenith de Paris et avait plutot réussi (challenge difficile avec Slayer) a faire des adeptes.
Je n'en faisais pas vraiment partie même si je reconnaissais un certain talent à ce groupe qui sortait pourtant un 1er album plutot réussi "Burn my eyes".
Il aura fallu attendre 2003 pour que je rejoigne le cercle des disciples de Rob Flynn et sa clique, entendant dans un magasin de disque la tuerie: "Imperium".
J'avais plus ou moins suivi la carrière du groupe grace à des samplers de magasines ou à diverses compilations, mais n'avait pas été jusqu'a passer le cap d'acheter un album.
Mes gouts en matière de métal se portaient, alors (en 94), vers tous ce qui était traditionnel ou trés mélodique (Maiden, Metallica, Helloween, Gamma ray, Judas Priest....) et j'avais bien du mal à m'en détourner.
C'est en fait grace à des groupes comme Faith no more puis plus tard Rammstein que j'ai commencé a m'interésser a des choses plus modèrnes, plus extremes, plus aventureuses sans pour autant me détourner de mes gouts originels. J'ai donc découvert Machine head sur le tard!

BURN MY EYES (1994)



1er album du groupe dirigé d'une main de fer par Rob Flynn (chant/guitare) ex Vio-lence qui présenteà l'image d'un Pantera, un Thrash plus modèrne que ce qu'on avait eu jusque là, un groove qui empruntera des éléments aux Rap americains ainsi qu'au Hardcore sans pour autant dénaturer ce que les fans de Metal recherchent dans le genre.
On appellera cela ensuite du Power Metal US (le Us est trés important dans l'appellation car ce qu'on appelle power Métal en Europe se rapproche plus de groupes mélodique genre "Brainstorm").
Ce style sera, en fait, le précurseur d'un genre qui poussera encore plus les influences externes au metal, le Neo Metal.
L'album débute par un morceau qui deviendra un hymne lors de tous les concerts du groupe, "Davidian", le riff d'entrée d'une lourdeur destructrice est un appel aux vociferations d'un Flynn qui dégueule sa hargne pendant que ses acolytes (Logan Mader: guitare/ Adam Duce: basse/ Chris Kontos: batterie) tabassent, maltraitent leurs instruments mais avec une certaine maitrise. "Old" est du même accabit se trouve etre l'autre gros morceau de l'album.
On a ensuite droit à des morceaux moins tubesques, mais plus aérés à l'image d'un "A thousand lies" qui est légèrement moins tranchant mais qui retient l'auditeur du debut jusqu'a la fin.
Machine Head se permet même des titres lancinants, lourds et sombres ("none but my own", "I'm your god now") mais le principal sujet de l'album se traduit simplement par un "PAF dans ta gueule" mais d'une grande classe.
"Burn my eyes" est devenu un classique des années 90, et reste donc un excellente entrée en matière pour découvrir Machine Head, même si on pourra lui reprocher un son qui a un peu vieilli avec les années.


THE MORE THINGS CHANGE (1997)



Le 2ème album voit le jour 3 ans plus tard et a la dure tache de succéder a un "Burn my eyes" qui a bien cartonné.
Chris Kontos a, depuis déserté les rangs et a été remplacé par Dave Mc Clain qui lui succède avec brio.
Le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur des esperances en tout cas des miennes, tout ce ceci n'etant que purement subjectif, car certains le considerent comme le meilleur album du groupe.
A mon sens, 2 morceaux surpassent le reste: "ten ton hammer" et "take my scars".
Le reste n'est que succession de gros titres burnés avec souvent des breaks assez interessants, les soli sont d'ailleurs bien souvent trés réussis et des lignes vocales parfois plus mélodieuses que sur "Burn my eyes", mais le mot d'ordre de cet album est "Bourrin".
Le son y aide enormément, il est simplement destructeur, grosses, grosses guitares.
Alors ça riffe, ça arrache, ça repose et ça reprend pour t'arracher les buburnes, mais on se surprend néanmoins a finir par s'emmerder un petit peu.
Les fans de bourrinage en regle y trouveront par contre totalement leu compte.

THE BURNING RED (1999)




Avec ce 3ème album, le groupe se cherche.
Logan Mader a quitté le groupe et les fans sentent Machine Head au plus mal.
Son remplaçant, Ahrue Luster ne possede pas le son meutrier de son prédécésseur et ça ne fait pas que des heureux.
On est en pleine ascension de groupes comme Korn et autres et Machine head va quelque peu délaissé son Power Metal pour lorgner du coté de la jeunesse histoire de capitaliser un peu.
Robb Flynn a du coup adopté un look bien ciblé, en se coupant les tiffs et les teignant en blond peroxydés.
"The burning red" dit quasiment Adieu au Power Thrash des deux premiers albums et propose un métal trés moderne incluant des phrasé rapés.
Tout y est plus polissé, moins agressif, Les vocaux n'echappant, eux non plus à la règle.
Les guitares sonnent plus rondes, plus chaudes.
Et pourtant aprés une courte intro assez mélancolique, on démarre sur les chapeaux de roues avec "desire to fire", "nothing left", les excellents "the blood, the sweat, the tears" ou encore "from this day" (qui figure sur la B.O de Matrix).
Ces morceaux teintés fusion/hardcore mais toujours avec un refrains qui vous rentre instantanémant dans le citron tape dans le mille, un appel au jumper en somme.
Le groupe se permet de reprendre avec une certaine réussite le "Message in a bottle" de The Police, mais la suite sans etre mauvaise s'épuise légèrement et la 2eme moitié de l'album se veut un peu moins reussie.
L'Opus se termine avec le titre album, une sorte de ballade planante et mélancolique qui reprend le thème de l'intro comme pour faire retomber la pression.
Un album un peu mi-figues mi-raisins, mais pas déplaisants.

La suite dans quelques instants....

...SUITE

SUPERCHARGER (2001)



Les premiers fans ont tourné le dos à la tête de machine, le groupe est même annoncé comme has-been.
Un paradoxe pour un groupe qui tentait de surfer sur la vague Néo!!!
"Supercharger" est un trés leger retour aux sources car si sur cet album les passages Rappés sont quelque peu délaissés, la façette mélodique elle a bien repris le dessus.
Tout est plus léché, moins agressif par rapport au power thrash d'antan.
Imaginez un Motorhead qui se mettrait a sonner comme The Cult et qui annoncerait un retour en sonnant comme Saxon???
On y trouve comme toujours des morceaux de qualité: "Bulldozer", "Crashing around you", "kick when you're down" ou le groovy "American high".
L'un des points interesants reside dans les progrès vocaux de Rob Flynn qui laisse transparaitre beaucoup plus de maitrise dans son chant clair.
Le groupe nous refait le coup de la ballade(deafening silence), qui se trouve etre une assez belle réussite.
Un album correct, rien de plus.

HELLALIVE (2003)



Les americains de la Bay Area nous proposent leur 1er live.
Au menu 14 titres tirés des 4 albums du groupe tous représentés à part presque égale: 4 pour "Burn my eyes", 2 pour "The more things change", 4 pour "the burning red" et 4 pour "Supercharger ".
Le son est bon, l'enregistrement a été fait en majorité au brixton academy de Londre, on peut supposer, comme la majeure partie des live, que certaines retouches ont été faites en studio.
Les titres de "supercharger" sonnent plus agressifs.
Il manque pourtant un petit grain de folie à ce live et un peu plus de prise de risque dans le choix des morceaux pour en faire un bon live.
Reste que le novice aura un assez bonne compilation au son live pour découvrir le groupe.

THROUGH THE ASHES OF EMPIRE (2003)



Ce 5ème album est une réussite totale.
Imaginez que Machine Head ai repris tous les éléments de toutes ses productions antérieures et qu'il en fasse un mix à la puissance 10.
Le milk-shake additionné à une maturité et une parfaite maitrise jusque là trop légèrement mise en avant et vous obtenez un album de METAL quasiment parfait.
Tout ceci due à une rage de retour chez un Rob Flynn trés investi.
A un changement de guitariste en la personne de Phil Demmel qui avait officié avec Rob au sein de son ancien groupe Vio-Lence.
Ce duo reconstitué ainsi que l'apport d'un Dave Mc Clain dérrière les futs, imperial de bout en bout, une basse mise an valeur par l'excellent Adam Ducen et l'on voit transparaitre une alchimie qui faisait jusque là defaut.
Machine Head est revenu à un power metal de grande classe, sans toutefois tomber dans le jeu facile du retour en arrière
Une production énorme, tranchante, explosive.
Les parties de chant de Flynn sont....Monumentales.
Ce dernier parvient a faire l'enchainement de son chant agressif et de son chant clair en faisant passer sans faiblesses de multiples émotions au travers des 10 morceaux de l'album.
"Imperium" qui démarre les hostilités vous explose à la gueule comme un missile Sol-Air et ferait passer un Sepultura, un Slayer ou un Pantera pour de simples amateurs.
Un break à la Metallica qui arrache tout vient se greffer au morceau qui devient une pièce maitresse du disque.
Le soufflet ne retombe pas, bien au contraire, un "left unfinished" ou Flynn qui raconte l'abandon de ses parents se fait tour à tour vengeur et émouvant (putain quel refrain!!!!), "in the presence of my enemies" qui interpellera les fans de Slayer de par ses guitares et qui se conclue par une phrase scandée a tout va est une inciation a gueuler en concert.
"Days turn blue to grey" et ses harmonies à la Maiden est une merveille.
L'album se conclue par ce qui reste tout simplement pour moi, l'un des meilleur morceau de metal de ses 15 dernieres année (pour ne pas dire le meilleur): "Descend the shades of night", une power ballad sombre et violente qui ne peut que vous prendre les trippes et vous les revoyer dans la tronche, un chef d'oeuvre.
Prenez un casque, fermez les yeux et écoutez ce morceau en vous plongeant dedans, faites le!
Jamais vu une chanson aussi prenante.
D'ailleurs ce dernier qualificatif est assez representatif de Through the ashes of empire: prenant!

THE BLACKENING (2007)



4 ans.Il aura fallu patienter 4 putains d'années pour découvrir le succèsseur de through the ashes of empire!!!
Machine Head est revenu avec un album qui sera qualifié par la presse comme l'album Thrash de la décenie, comparé même au Master of puppets de qui vous savez!
Soyons clair! The blackening est un boulet de canon.
Plus compact que son prédecésseur, comprendre donc moins varié mais plus homogène, The blackening va droit au but et ce, tout en proposant des morceaux assez ambitieux.
En effet 3 morceaux sur 8 sont d'une durée comprise entre 9 et 11 minutes.
Phil Demmel a eu la voie libre pour s'exprimer pleinement et c'est un déballage de Riffs assassins et de soli incisifs qui parcourent nos ouïes pour leurs plus grandes satisfactions ("aesthetic of hate").
Dave Mc Clain nous offre des parties de batteries tout simplement ahurissantes (pffffffiou quel batteur, mais quel batteur!!!) et le bassiste Adam Duce participe même au chant.
Bref Machine Head n'a jamais sonné aussi uni et nous sert une belle dose d'adrénaline servie à la sauce au riffs qui s'enchainent à la vitesse de la lumière ("clenching the fists of dissent"; 10mn au compteur d'agression, de rifs et de soli tranchants comme des couteaux de bouchers, ça vous ruine les cervicales, j'aime autant vous le dire...).
De la mélodie, de l'harmonie de la colère parcoure ce disque.
Les magnifiques "Halo" et "Farewell to arms" apportent un peu d'émotion a tout ce déluge de haine de par leur mélancolie (et Dieu sait si Machine est devenu excellent dans ce genre, désormais).
En conclusion, "the blackening" se place au même niveau que son prédécésseur quitte à le surpasser par moment tout en etant differerent.
Le groupe aura proposé un Thrash plus conventionnel sans jamlais ne sonner dépassé.
Les americains s'imposent désormais commes les dignes succésseur des groupes de la Bay Area, les nouveaux fer de lance du Thrash modèrne.


TOP albums du Rayon

1 through the ashes of empire 5/5
2 The blackening 5/5
3 Burn my eyes 4/5
4 The burning red 3.5/5
5 Supercharger 3/5
6 The more things change 2.5/5

La compil idéale du Rayon en 10 titres

1 DAVIDIAN
2 IMPERIUM
3 OLD
4 TAKE MY SCARS
5 FROM THIS DAY
6 CRASHING AROUND YOU
7 HALO
8 DESCEND THE SHADES OF NIGHT
9 AETHETIC OF HATE
10 DAYS TURN BLUE TO GREY

mon top.

1 Burn my eyes 5/5
2 through the ashes of empir 5/5
3 The more things change 5/5

..j'adore ces 3 albums, des pures merveilles de thrash. "Burn my eyes" parce que c'est le 1er,"through the ashes of empir" c'est l'album du renouveau après deux navets, et "The more things change" parce que j'aime quand ça bourrine



4 The blackening 2.5/5

..sympa mais sans plus, il dépote bien,mais il manque quelque chose c'est peut être du à la longueur des titres



5 The burning red 1/5
6 Supercharger 1/5

à jeter

mon top a moi :

1- Burn my eyes 5/5
2- Through the Ashes of Empires 4/5
3- The Burning Red 4/5
4- The More Things Change 3/5
5- The Blackening 2/5
6- Supercharger 0/5

J'ai longtemps eu du mal avec Machine Head. Déjà, au départ, le buzz autour du groupe, tout le monde me "gonflait" avec ce groupe, donc j'ai laissé béton. Puis j'ai un peu écouté et c'est pas passé, pourtant ça envoyait du bois et tout mais y a un truc qui me gonflait (je l'ai découvert depuis).

J'ai donc laissé ce groupe sortir des albums sans m'y intérêsser. Puis, à la sortie de The Burning Red, on me l'a prêté et j'ai accroché un peu plus musicalement mais y avait toujours un truc qui me gonflait et ça commençait à se préciser. La voix, ou plus précisement, les lignes de chant. Toutes ces fins de mots étirées jusqu'à plus soif, pourquoi le père Robb s'éternisait il autant, ça couvrait le reste et faisait perdre en impact et en "lisibilité" auditive !!

Puis j'ai zappé Supercharger. Puis est arrivé Through The Ashes Of Empire et là j'ai pris une baffe ! Le père Robb s'était calmé niveau chant, je le trouvais plus posé, moins "je gueule parce que je suis un métalleux donc faut gueuler" et je trouve les compos très très bonnes !

Son successeur m'a tout autant scotché et j'ai donc redonné une chance au premiers albums, et malgré le chant de Robbounet, je trouve Burn My Eyes très compact et puissant. J'aime pas trop The More Thing Change par contre, je le trouve creux et j'ai pas encore écouté Supercharger. Donc j'ai voté pour The Blackening qui est pour le moment l'un des sommets.