- Attends ! Je vérifie si j'ai les billets!
- Oui oui.
- Il nous faut combien de temps pour arriver au Havana ?
- Un peu plus d'une heure c'est bon on aura le temps de poireauter…
- Oui mais comme ça on pourra papoter avec les Boneshaker .
- Sans blague ?
On roule… On roule… Mince par ici aussi ils ont morflé avec la tempête.
J'adore quand c'est mon cow-boy qui conduit on ne se perd pas.
Coup de téléphone à DkP. Répondeur.
Non mais quelle brêle celui là j'te jure !
- On est arrivé. Où t'es ?
Qu'est-ce que c'est bête de poser ce genre de question à un répondeur… Non mais vous voyez pas qu'il me répondrait " Moi je bouge pas je suis dans la poche gauche de la veste à patches de J-L" …
Coup de téléphone à La Huche.
- PAM PAM PAM BOUM CHUICKKK BOUM BING ! Au secours may ils me tapent dessus !
Non mais qu'est-ce qu'il raconte lui ???
Ah ok ils fond les réglages son de la batterie.
- On est devant le Havana. On vous rejoint comment ?
Fidèle à lui-même Pascal nous attend derrière le Havana avec ce grand sourire qui donne immédiatement envie de lui coller deux bises. Présentation du cow-boy et du rocker.
- Waouh le tour-bus…
- Heu non, nous c'est le mini-bus derrière hein, le tour-bus c'est pour les teutons.
Allez, on entre. Nous retrouvons toute la bande (bisous, bisous) qui attend son tour pour le son. Ils sont les derniers vu qu'ils seront les premiers à jouer. Logique.
Visiblement ça va être sport
. Sabine nous explique que les autres groupes ne veulent concéder ni un cm² de scène, ni prêter leur batterie.
Les Boneshaker vont donc devoir jouer en tout devant de plateau, serrés comme des sardines et en casant la batterie de Jojel comme ils pourront. Ils doivent avoir à tout casser un mètre cinquante d'espace devant le matériel impressionnant des autres pour évoluer. Facile pour ces gars qu'on a l'habitude de voir sauter partout comme des tin'boules…A la limite il vaudrait mieux jouer au sol.
Mais bon. Tout va bien. Le timing est respecté, le check-son passe nickel. Les Boneshaker ont l'air tout à fait à l'aise, ils vont assurer.
Derrière la console nous retrouvons Olivier, sonorisateur du Havana, ancien batteur des Rusty Legs.
Chouette mon cow-boy va pouvoir bénéficier du meilleur son possible assis près de lui pendant que je me baladerai dans la salle.
Quelques bières, faut bien se chauffer.
Jojel nous raconte son gag du bras de force filmé pendant leur week-end fabuleux à Montalivet. Nous admirons le magnifique t-shirt Mötley Crüe tout customisé par les ciseaux de l'artiste de Chris (pas la peine de te lancer dans la couture mec t'as aucune chance
). Pascal court partout comme d'habitude. Tient voilà Jean-Luc. Bisous. C'est chouette de se retrouver. On parle pigeons, tempête, toits qui s'envolent.
Fait soif!
Puis cette chère "Catherine" (blague idiote milles fois éculée pour parler de l'intendance) bat le rappel des musiciens.
Pile poil à l'heure.
Freddy tu as échappé au Mac'Do enfin de compte. Il n'existe plus.
L'indien et le cow-boy parlementent longuement.
:ugh: - On va bouffer où?
- M'en fiche j'ai faim!
Et je vous le donne en mille Bill, on se retrouve…. au Buffalo!
DkP en fait des caisses auprès du serveur vu l'heure,
- Vous savez ce que c'est… les grands-parents… la maison de retraite… l'habitude de manger à 18h30… tout ça…
(Tu ne perds rien pour attendre toi !
)
Rosé de Californie. Ça roule!
Bison. Ça galope! Une petite glace. C'est parti! (Avec whisky faut ce qui faut).
Allez les gars on est pas là pour rigoler c'est l'heure!
Nous retrouvons Tom Ray (Thomas qu'est-ce qu'il est grand celui là), son papa et metalden (Didier monsieur caméra au poing) au Havana pendant que DkP fait la queue pour son billet.
Le timing est serré. Les Bone ont 30mn de scène. Pas une de plus. Et 10mn pour laisser la place. Pas une de plus.
C'est là qu'on voit la cohésion d'un groupe. Comme dit Pascal "nous ne sommes pas pro mais nous allons assurer".
Et ils ont assuré!
Je parie que si on collait les pieds de ces gars sur les planches on aurait encore l'impression qu'ils sautent partout. Ils sont tellement embarrassés par les instruments des groupes suivants qu'on les croirait dans un magasin de musique. D'accord ça a de la gueule, ça brille de partout mais c'est vraiment du sport.
Mais coincés comme pas permis ils arrivent tout de même à mettre le feu.
Ils sont complices, carrés, dynamiques, souriants (du sourire des carnassiers) et surtout wild rock'n'roll!
(Petite aparté, je tiens assez au terme "Wild" car les Boneshaker ce n'est pas à proprement parler du rock'n'roll, tant par la structure plus "punk-metal-hard-rock-garage" que par l'attitude scénique).
Nous avons droit à une avant première du prochain album (nananère
), ça promet…
Mais savourons celui-ci, sa qualité le mérite grandement!
Bien sûr j'aurais aimé entendre tout l'album mais ça poussait derrière et croyez moi, réussir à donner une image d'une telle qualité en si peu de temps et dans de telles conditions, relève d'une véritable performance, d'autant que si le son était parfait nous avons appris après par Jésus (l'éclairagiste) qu'il y avait eu un petit pépin côté lumière (une lampe grillée qui a éliminé l'utilisation de toute la rampe cour).
Chapeau les gars!