Bon, c’est parti ! Comme chaque année je me prépare à la va-vite en essayant d’oublier le moins de choses possible pour profiter au maximum de ce satané festival.
Mon pass, des sous, des médocs pour tenir le coup, des pansements pour les ampoules, ma canne et surtout Maurice pour acheminer le tout à bon port.
La route se fait tranquillement ponctuée de messages de Domi «couvre toi ça va cailler », de La Huche qui part de Pau, de maiden récupéré par Buz et de Silk « Je suis à la gare de Nantes, y a plein de gens bizarres tout en noir autour de moi… napeur. »
Parfait, après une halte d’une nuit chez les EsPaCLa à Bordeaux j’arrive fraiche et pimpante à l’hôtel où j’ai mes habitudes.
Reste à récupérer Silk à la gare de Clisson (Maurice est remis à contribution car bien entendu je me perds…) bisous, et on rejoint Buz et Maiden déjà installés au White Camp, re-bisous. La place est idéalement choisie à 100m de l’entrée du camping côté entrée du festival.
Gollum, bisous, arrive et plante sa tente juste à côté. Un vrai warrior qui tente d’enfoncer ses sardines à coups de poings.
NonO arrive enfin chargé comme un baudet, re-bisous. Les diables entrent en action pour transbahuter tout son barda. Nous aurions pu tous nous nourrir des bons petits plats confectionnés par sa chérie si la tentation frites-saucisses-et autres grassetés n’étaient pas aussi impérieuse.
On boit un coup. Enfin un autre, autre, autre, autre. J’ai même droit à du coca !
Sont trop forts les papouilleux ! Ils ne réussiront cependant pas à faire craquer Silk qui tournera au jus de fruit et à l’eau pendant trois jours. Je vous avais prévenu ce gars est un roc !
Vendredi.Le Hellfest commence par un moment de pieux recueillement avec
« Betraying The Marthyr », manque pas d’humour le Ben… Nous voilà parés pour affronter les feux de l’enfer !
Joker nous rejoint, bisous.
Je ne vais citer que mes concerts et pas sûr qu’ils soient dans le bon ordre.
« Alpha Tiger » enchaine, bien sympa malgré la voix un peu trop haut perchée du chanteur.
Un petit coup d’œil à
«Hamlet» et on va trainer à l’Extrême Market tant qu’il est assez approvisionné donc on loupe
« Bukowski », tant pis.
« Lizzy Borden » m’accroche bien, c'est du Alice Cooper rigolo.
Un diable aux yeux rouge lumineux déboule sur scène ainsi que quelques fille cracheuses de feu très peu vêtues, oui normal quoi, le feu ça chauffe plus une autre avec une scie à métaux mais là je n’ai pas compris le message.
Le chanteur change de masque à chaque titre, un rouge, un bleu, un blanc, bref on passe toutes les couleurs. Le métalleux est un grand coquet.
Quant aux filles qui faisaient les malines au début et ben une finie égorgée par le chanteur. Ça dégouline rouge allègrement le long du corps, ça soubresaute, ça expire en longs spasmes, ça en fiche partout, la carotide bouillonne en gros caillots. Et après ça viendra se plaindre que le filtre de la machine à laver est bouché… tsss…
Aller on ne va pas terminer le show sans descendre à la barre pour administrer des onctions sanglantes aux spectateurs du premier rang. Youpi ils sont tout rouges et le resteront les trois jours.
Bien contente de ne pas avoir été devant sur ce coup là.
Bref du Grand-Guignol bien sympa drôle comme tout qui se termine par un Hellpy-end à visage découvert sur le rythme endiablé d’un excellent batteur qui a fait le show tout du long. Je reverrai avec plaisir.
Un petit bout de
« Street Dog ». C’est bien mais les Twins et The Fab sont annoncés. On cherche… Bisous ! Whaouh ! Les vestes à patches !
Photos. Bisous.
Mais vous connaissez tous l’équation « Un mec. Un bœuf. Une patate » donc direction Le Bois où nous attend un bar à vin et un bœuf entier à la broche. Faiiiiiiiiiiiiiiiiim !!!
On revient pour
« Molly Hatchet » que j’ai bien aimé aussi. Ben oui, ils ont des chapeaux de cowboy.
On retrouve Craftouille et Petit Frère pour
« Unisonic ». Bisous. Qu’est-ce que ça se bisouille les metalleux…
« Unisonic » sera certainement mon groupe du festival avec
« Dropkick Murphy ».
Kiske c’est le plaisir et le talent personnifié. Un charisme fou. Un sourire à décroisser la lune. Le tonus. Le partage. Un coffre impressionnant. Un physique de tombeur malgré l’âge. Bref Love.
Je sais que Le Matou Rigolo est devant avec les Twins, maiden, NonO et Buz mais je reste sagement au point de ralliement près de la « tente blanche derrière l’espace des personnes à mobilité réduite tu ne bouges pas de là on t’y
retrouve fais gaffe on t’a à l’œil ».
Parce qu’il faut vous dire qu’une grand-mère accompagnée de Papouilleux dans un festival ne peut ni aller pisser, ni aller se chercher à boire ou à manger sans recevoir 4 ou 5 messages « T’es où !!!??? ».
Je vous aime les gars.
Je loupe
« Gotthard ».
Un petit coup de
« Lyyyynyrd Skynyyyytrucrd » (vous ajoutez le nombre de Y qui convient, y a pas idée de choisir un nom pareil…) que je n’entends pas vu que Ludo me remet brusquement les pieds sur terre en me faisant jouer les infirmières de champs de bataille. P.L.S (non ce n’est pas un Black Label Society enrhumé), Coramine, Eau de Melisse et tout le tintouin. Tu pourras dire que tu m’as fait peur toi... J’aurais du te flanquer des bouffes pour te réveiller tiens !
Bon on passe à
« Dropkick Murphys » les rois du punk à roulette. C’est tout simplement fabuleux. Les « Pogues » avec
des couilles plus grosses. Cette espèce de marin d’eau douce gaulé comme une crevette qui se déchaîne d’un bout à l’autre de la scène est parfaitement unique. Je venais en grande partie pour eux. Je suis comblée.
Quelques titres de
« Megadeth » mais ce n’est pas ma tasse de thé.
Samedi.Silk veut voir
« Kobra And The Lotus ». Viens Maynine, tu vas aimer ! Depuis le temps j’ai appris que je ne dois pas écouter les Papouilleux sous peine de finir totalement éreintée vu qu’ils aiment tous des groupes différents absolument indispensables. Je m’en tiens donc à mes propres choix avec tout de même une oreille sur le reste.
Je commence donc sérieusement ma journée avec
« Koritni » que je trouve fort sympathique.
« Death Angel » passe après. Beuark beuark beuark !
Voyons ce que donne
« Steel Panther »… Je ne connaissais pas du tout et j’adore ! Ces glameux ont un humour fou. Toute l’imagerie du Glam est là. Ils sont gais, entraînants, totalement déjantés, ils haranguent les filles à tout bout de champs avec les seules phrases de français qu’ils ont appris : « Montrez-moi vos nichons » et « montrez-moi vos chattes ».
Ça marche à moitié et une brochette de filles perchées sur les épaules de leurs copains font allègrement sauter les soutiens-gorges. C’est drôle, bon-enfant, visiblement le groupe s’amuse et le public aussi. Que du bonheur.
« Sacred Reich » on ne va mettre que deux beuark parce que je suis gentille et qu’en fait j’ai mieux à faire en riant avec mes compagnons.
« Sebastian Bach ». C’est bien pêchu, ça bouge bien, un bon moment.
« Edguy ». Ouais ben… bof.
Voici
« Whinthin Temptation ». Alors là je suis partagée. C’est superbement interprété, cette fille a une voix céleste, elle est juste, c’est carré, un show réglé comme une montre suisse, tout y est sauf la chaleur. Cette fille est au turbin. A aucun moment elle ne met en valeur ses gars même pas pour le salut final. Craft, maiden et les Twins sont dans la fosse et pour une fois j’aurais aimé les y accompagner mais j’aurais loupé le sketch de NonO et Joker.
Et vas y que je te compare le groupe à « La petite maison dans la prairie », que je te mime les papillons et les petits zozios qui butinent les pâquerettes, La Huche se marre et je m’en étouffe quand ils commencent à parler du déo et de la crème épilatoire pour aisselles de la Marie Myriam du metal.
Changement d’équipe avec
« Machine Head ». Les papouilleux qui étaient à la barre pour le concert précédent reviennent tandis que les horribles loustics blasphémateurs d’il y a quelques minutes hurlent comme des damnés.
En fait il n’y a que Buz qui goûte tout, réjoui comme un gamin qui vient de s’offrir une énorme glace à la fraise Tagada. Buz ou la Joie de vivre.
« Machine Head » c’est toujours pareil. Bourrin et sans mélodie. La batterie tourne avec le même plan sans que ça apporte quoique ce soit, les enchaînements trainent en longueur cassant le rythme du concert. Mais je reconnais volontiers que dans ce style que je n’aime pas du tout ces gars y mettent leurs tripes comme si leurs vies en dépendaient. Un véritable charisme et une conviction que j’aurais aimé trouver chez « Whithin Temptation ».
On se prépare à attendre le show de la diva. Prévoyant d’aller faire une petite sieste à la tente, visiter le musée de Clisson, boire un coup ou manger un truc. Et bien que nenni.
« Guns N’ Roses » démarre à la minute près !!!
Tout ce vent pour de la… variétoche…
Dimanche.Je commence cette fin de marathon avec
« Girlschool ». Elles sont bluffantes. J’aimerais pouvoir encore bouger comme elles à leur âge. Ah meffle… on a presque le même âge. Des vieilles routardes aguerries à toutes les situations. Elles assurent.
« D-A-D ». J’en attendais peut-être un peu trop ou je suis fatiguée.
Je n’apprécie pas autant que tranquillement dans ma voiture sur album. Mais je les aurai vu au moins une fois dans ma vie !
« Black Label Society ». Oui ben c’est de la musique pour bikers quoi. Pas de quoi en faire des plats et des assiettes.
« Blue Öyster Cult ». Ma découverte du festival. J’avais survolé il ya quelques années et ces gars sont monstrueux ! Le mariage metal/jazzy est impressionnant. Je suis absolument conquise.
« Trivium ». Plop plop ! Les bouchons d’oreilles car ça s’annonce violent.
Ils sont drôles avec leurs airs de gros méchants qui ne peuvent s’empêcher d’avoir le sourire jusqu’aux oreilles tellement ils sont contents d’être là et le chanteur ressemble à un lutin. Ça ne fait pas sérieux du tout et c’est très bon.
« Mötley Crüe » j’entends plus que je n’écoute et je ne me souviens plus très bien ce que j’en pense. La fatigue commence à peser.
« Slash » ou le phénomène de foire, je suis comme tout le monde, je bade la performance. Rien à redire ce gars est un Dieu.
« Ozzy Osbourne & Friends ». J’ai froid, j’ai mal aux pieds, il pleut, je bisouille tout le monde et courre avec lenteur me réfugier à la consigne pour attendre Silk qui termine son premier festival avec
« Dimmu Borgir ». Emmitouflée dans ma douzaine de pulls et ma cape de pluie je m’écroule sur un fauteuil providentiel abandonné là avec l’impression d’être sur un tarmac au moment de la chauffe d’un avion à réaction.
Comme chaque fois ce Hellfest est un vrai bonheur. C’est MA semaine de vacances de l’année, j’en ressors totalement épuisée et heureuse.
J’ai fait de nouvelles connaissances, Jules des Defenders, Timothé, plein d’autres dont les noms me reviendront peut-être.
Je me suis fait photographier avec des gens rigolos, un loup-garou qui a cru bon de se mettre à me hurler dans l’oreille jusqu’à ce que je lui signale que sur la photo on ne l’entendrait pas crier, un gars déguisé en poubelle, Obélix, une momie, Bob l’éponge, des squelettes, des sans costume du tout, des pirates, des Goth montées sur des échasses, j’en passe et des meilleurs...
Merci les Papouilleux.
Sans vous je n’oserai jamais tenter des aventures pareilles.