Yop !
Sur Noiseweb, c'est là que ça se passe :
http://noise-web.com/live_reportsdetail.php?annee=2011&Submit=Envoyer&id=211
All pics and report by Will HIENUne bonne petite soirée Heavy Metal de temps en temps, ça fait du bien ! Par conséquent, quand nous avons appris que les mighty ICED EARTH allaient venir nous rendre visite en France pour la sortie de leur nouvel album, Dystopia, nous avons été ravis de voir qu’une date était prévue à Lyon. Les accompagnent sur cette tournée européenne les jeunes Anglais de FURY UK et les Américains fantasques de WHITE WIZZARD.
Arrivés sur place vers 18h30, donc une demi-heure avant l’ouverture des portes, nous constatons que le parking est encore bien peu rempli, tout comme la file d’attente habituellement plus longue ; ça ne sent pas très bon en termes d’affluence ! Nos craintes seront confirmées une fois entrés dans la salle, puisque nous constatons que la soirée va se passer dans le Transclub, c’est-à-dire devant le bar, sur la petite scène, faute de préventes suffisantes. D’un autre côté, comme il n’y a pas de crash-barrières dans cette salle, c’est l’assurance pour le public de pouvoir approcher au plus près les musiciens. Juste une info : pour ceux qui connaissent un peu l’endroit, le problème était que la configuration en T du bar empiétait sur la salle… Tout ça a été résolu grâce à des travaux : le bar est maintenant tout en longueur, ce qui fait que la circulation est maintenant beaucoup plus aisée. Ce qu’on a perdu en esthétique, on l’a gagné en côté pratique et il était temps !
Au final, ce seront environ 350 personnes qui investiront la place, ce qui est plutôt faible pour un groupe comme Iced Earth, et certainement une fois de plus décevant pour les organisateurs que sont Base Prod… Les Lyonnais, si je pouvais vous donner un petit conseil, ça serait de vous bouger plus le cul pour les concerts, car les organisateurs vont finir par se lasser voire même à se décourager et il n’y aura plus rien dans la capitale des Gaules bientôt… Alors OK, il y a eu Alice Cooper 3 jours avant et on sait bien que les bourses ne sont pas extensibles, mais quand même, 350 personnes pour Iced Earth, invités compris, c’est plutôt mal venu !
La soirée commence avec les jeunes Anglais de
FURY UK, dont on n’a jamais entendus parler. Apparemment, le groupe semble bénéficier d’un certain aura dans son pays (en même temps, les Anglais sont toujours dithyrambiques avec leurs groupes, même s’ils sont mauvais…), on attend donc de voir ce que ça va donner. Le groupe évolue en power trio, à l’ancienne, et n’a qu’1 m de scène pour bouger ! Pas évident donc, mais les gars ne vont pas s’en laisser compter : entre un batteur à la barbe touffue qui headbangue comme si sa vie en dépendait, le bassiste qui assure bien et le guitariste/chanteur dont les soli sont bien agressifs et rapides, le groupe nous propose une entrée en matière plutôt sympa, même si les influences Iron Maiden et Judas Priest sont omniprésentes.
On a trouvé le chant est un peu limité en termes de puissance mais pour le reste, c’était plutôt sympa. On a retenu par exemple les titres « I See Red », « Saviour », « Alien Skies » ou encore le bien enlevé « Death By Lightning » (un nom de titre qui ne pouvait que me plaire, moi, le photographe chasseur d’orages…), dont le soli final tout en acrobaties fut assez impressionnant et acclamé à sa juste valeur par un public au final plutôt conquis, alors qu’au départ, l’accueil avait été plutôt poli... Rien d’original là-dedans, mais au moins, une entrée en matière qui aura réchauffé nos cervicales mais aussi un peu trop nos oreilles, le son étant un peu fort…
La soirée continue avec
WHITE WIZZARD, venu tout droit de Los Angeles. Signé par le célèbre label anglais Earache, toujours en quête ces dernières années de groupes de revival-Thrash ou de Heavy Metal old school, la formation nous fut présentée comme d’habitude en 2007 comme la sensation du moment, alors qu’en fait, elle ne fait que repomper ce qui a déjà été fait par le passé, notamment par un groupe comme Iron Maiden, influence principale encore plus palpable en live !
En effet, le bassiste « stetsonisé » du groupe, avec son jeu aux doigts, nous a fait irrémédiablement penser à Steve Harris, tout comme certains gimmicks mélodiques à la gratte. Que retenir de ce show ? Pas grand-chose au final, l’ennui gagnant petit à petit les spectateurs, la faute à des compos trop classiques, à un son trop faible sur les soli (dommage car ceux-ci sont sympas sur album) et à un chanteur en faisant un peu trop dans les cris aigus, bien que ceux-ci soient bien maîtrisés. On en attendait peut-être simplement trop de ce groupe, par rapport à sa vraie valeur…
Setlist : Intro, Over The Top, 40 Deuces, Celestina, Starchild, Iron Goddess Of Vengeance, Flying Tigers, High Speed GTO. Alors, bon, les amuse-bouche, c’est bien, mais vers 21h15, on commence à avoir faim et il est donc temps de passer au plat de résistance ! La dernière fois qu’on a vu
ICED EARTH, c’était avec Matthew Barlow au Hellfest devant 15.000 personnes, on les retrouve ce soir avec Stu Block, nouveau frontman, devant 350 spectateurs. Sacré contraste même si à notre avis, on ne peut y voir réellement de relation de cause à effet… Le problème est selon nous que d’une part, les gens n’ont plus une thune, et que d’autre part, le groupe a sorti depuis plusieurs années des albums inégaux où des titres énormes côtoient du remplissage et surtout, le public commence à sérieusement se lasser des changements de chanteur. On espère donc que Stu Block est là pour un moment, d’autant que sa prestation sur le très bon nouvel album du groupe (enfin !!), Dystopia, est tout simplement géniale. Sorte de mix parfait entre Matt Barlow et Ripper Owens, sa voix sied parfaitement aux titres de la Terre Glacée, à l’instar du titre éponyme qui ouvre le concert de ce soir.
« Dystopia » passe donc directement l’épreuve du live avec mention très bien, le son étant nickel et le groupe en forme, même s’il faudra un peu de temps à Troy Seele pour être bien chaud sur ses soli. C’est parti pour quasiment deux heures de show (et oui !!) et comme d’habitude, Jon Schaffer va nous mettre une monumentale claque en rythmique : ce gars est une machine de guerre, d’une précision chirurgicale, notamment sur les passages syncopés où il n’a aucun concurrent sur cette planète. C’est simple, ceux qui ont déjà tenu une guitare le savent : sa main droite est extraordinaire (mon dieu, comment peut-il tenir le rythme sur « Pure Evil » ?!) et comme en plus, Jon a récupéré de ses problèmes de dos, il va nous régaler ce soir !
La section rythmique composée de Brent Smedley à la batterie et de Freddie Vidales à la basse est impeccable et le public va très vite lancer de furieux pogos sur les bien old school « Burning Times » ou « Stand Alone », tirés de Something Wicked This Way Comes (1998). Pour un groupe comme ICED EARTH, qui a plus de 25 ans de carrière, il n’est pas évident de composer une setlist équilibrée et de contenter tous les fans, mais la partie est gagnée d’avance avec un titre comme « Slave To The Dark », repris en chœur par des who-ho-ho sur les parties rythmiques mélodiques.
On a droit ce soir à 7 titres du nouvel album (« Dystopia », Anthem », « Anguish Of Youth », « Days Of Rage », « Dark City », « Tragedy And Triumph » ainsi que « V ») et à une sorte de best-of pour le reste… A ce titre, retrouver le terrible « Damien » (Horror Show – 2001) en live est un pur bonheur, la prestation de Stu Block étant excellente sur ce titre alors qu’il aura un peu plus de mal à tenir les notes aiguës sur les couplets de « Declaration Day » (mais bon, passer derrière Ripper Owens sur ce titre n’est pas chose aisée), la fatigue de fin de concert se faisant peut-être un peu sentir…
Au bout d’1h20 intense de show, le groupe quitte la scène mais revient très vite pour se lancer dans les 17 minutes du terrible « Dante’s Inferno », récemment réenregistré avec Stu Block (complètement déchaîné sur ce titre ce soir) et disponible gratuitement en téléchargement sur le site du groupe. Le public devient fou, pogote et slamme, et reprend en chœur les Lucifer !, à s’en arracher les poumons. Le groupe finit son travail de sape avec l’hymne « Iced Earth » (1991), où la voix de Stu Block est quand même beaucoup plus efficace que celle, originelle, de Gene Adam.
Setlist : Dystopia, Burning Times, Angels Holocaust, Slave To The Dark, V, Stand Alone, When The Night Falls, Damien, Dark City, Pure Evil, Anguish Of Youth, Last Laugh, Anthem, Declaration Day, Days Of Rage, Tragedy And Triumph - Dante's Inferno, Iced Earth.Conclusion ? Les absents auront eu tort une nouvelle fois car à part Metallica de nos jours, rares sont les groupes à proposer des shows de deux heures d’une telle intensité, et même si on doute que le groupe reviendra à Lyon avant un bon bout de temps à cause de la faible affluence de ce soir, on a passé un excellent moment, en étant bien proche du groupe et ça, pour les vrais fans, ça n’a pas de prix, d’autant que nous avons eu droit ce soir à 18 titres en tout, alors que la veille, à Paris, le groupe n’en avait joué que 13 ! :twisted:
PS : Un grand merci, comme d’habitude, à Roger et Fabienne Wessier de Base Prod pour le pass et un salut amical aux gars de Nightmare et de Benighted revus sur place. Merci aussi à MetalFreak, de Soil Cronicles, pour la bière !!