Nous y voilà :!:
L'album le plus décrié de toute la discographie des citrouille.
Celui qu'on évite d'évoquer, le vilain petit canard qu'on planque au fond d'un tiroir pour éviter d'en parler ou de le montrer.
Le groupe ne l'aura pas défendu bien longtemps celui-ci, d'autant plus que c'est le dernier de l'ère Kiske et qu'ensuite, plus aucun titre de cet album ne sera joué sur scène.
Mal accueilli par la critique et les fans (peut être d'ailleurs encore plus par ceux-là), il est celui qu'on renie comme faisant réellement parti de la disco du groupe et pourtant, il est bien là et a aussi bénéficié d'une ré-édition expanded fort riche, même bien plus que le "Keeper I" qui pourtant à une des cotes les plus haute dans l'estime des adorateurs de la citrouille.
Ici on assisterai plutôt à la transformation du carrosse en citrouille après le dernier coup de minuit et la mine déconfite de Cendrillon lorsqu'elle s'aperçoit de son état.
C'est à peu de chose près la tête que j'ai fait à l'époque de sa sortie. Malgré tout je m'en suis farci des tonnes d'écoutes en espérant l'aimer malgré tout. Mais rien à faire, ça passait pas...
Et pourtant, il n'y a pas si longtemps de ça, je me le suis remis suite à une conversation avec Nono en disant d'ailleurs qu'il n'y avait vraiment qu'un seul titre d'intéressant sur cet album.
Mais les années ont passé et j'ai abordé cette nouvelle écoute sous un autre angle. J'adore les mélodies et celui-ci en est farci jusqu'à la gueule, des arrangements en pagaille pour un album plus rock que véritablement metal et pourtant les grattes ont le gros son qui va avec.
"First Time" (Weikath) ouvre le bal. Cette fois pas d'intro à l'album par une mélodie comme sur les albums précédents mais ici tout le monde s'y met. Les guitares ont un son propret, trop peut être et quasiment plus saturé que distordu. Le titre est fouillé et j'imagine la gueule de la partition en l'écoutant, celui-là doit être coton à avaler, on est très loin d'un "I Want Out" ou "Future World" qui s'avale en 1/4 d'heure. C'est arrangé dans tous les sens. Kiske chante vraiment bien et réellement ce titre vaut le coup. Weikath nous pond un solo pas piqué des hannetons où il fait étalage de son talent. Le tempo est enlevé sans être rapide, et le refrain vous rentre dans la tête sans jamais en sortir. C'est différent du Heavy Speed Mélodique habituel mais plaisant.
"When The Sinner" (Kiske): Celui-là est autobiographique et il suffit de connaître l'histoire des déboires et transactions entre Noise et EMI pur comprendre ce qui se passe dans la vidéo tournée pour ce titre.
Bizarrement, dans "Pink Bubbles..." le groupe ne fait pas étalage de cette expérience qui a été douloureuse pour le groupe. Noise et EMI n'arrivant pas à s'entendre pour des questions de contrat et de droit, le groupe a mijoté dans son coin comme une soupe de potiron sur un bout de fourneau. Il a fallu des batailles d'avocats et de longues années pour qu'Helloween puisse reprendre son activité à l'époque, et à un moment, ils ont même failli jeter l'éponge.
Mais le titre dans tout ça
Ici on sort les cuivre, les choeirs et la basse nous sert la soupe en guise d'intro. On rajoute une pincée de gratte accoustique pour obtenir un titre des plus rock et un solo de Grapow unl peu dans la même veine que celui de Weikath sur le précédent titre. Mais ce "Sinner" est moyen, bien arrangé avec des instruments partout (même du piano) et une partie chanté dans un "parlophone" qui vous fait une drôle de tambouille.
Bref, c'est fouillé mais confus. Kiske nous sort pourtant un titre énormément travaillé mais la mayonnaise passe mal. Et la mayo avec de la citrouille, perso j'ai du mal.
Aurait pu sûrement être meilleur en le mettant à une sauce bien metal....
"I Don't Wanna Cry No More" (Grapow) porte mal son nom car j'en pleure encore. Le Roland nous accouche d'un truc pas possible, sur fond le gratte accoustique, on se croirait autour d'un feu de bois. Rien de métal là-dedans...next
"Crazy Cats" (Grapow) nous refait le coup de "Sinner" en sortant les cuivre. Le rythme est ici plus enlevé mais 'est limite Rock'n'Roll mais sans la crasse. Digne des 70's pour notre Jojo national et ses "Que Je T'aime..." Mais Kiske chante nettement mieux. Malgré tout, on reste sur sa faim pour l'instant car sur 4 titres, seul le 1er nous laisse un bon souvenir.
"Giants" ('Weikath) nous sort ce qui est pour moi le meilleur titre de ce fichu album. L'intro nous offre des claviers au départ, mais les rythmiques viennent telles des marteaux pilons. Ca rappelle même légèrement un certain "How Many Tears" dans le riff mais en plus lent. Ici on a enfin affaire à un titre réellement metal. Un mid-tempo bien mélodique, plus dépouillé et moins arrangé à toutes les sauces que les précédents tittres. En fait il est plus direct et passe largement mieux. Kiske pousse sa voix bien plus loin et module sans arrêt pour continuer les montées alors que n'importe quel autre serait à bout de souffle. Un synthé intervient avec partiemonie et ici les soli sont partagés par les 2 compères comme à la meilleure époque. Une réussite que ce titre.
"Windmill" (Weikath), un titre que Chris Tsangarides avait refusé au groupe lors de "Pink Bubbles..." tellement il le trouvait lamentable...et avec raison. Une contine pour enfants ni plus ni moins. Next
"Revolution Now" (Weikath) commence sur une batterie bien lourde avec un effet craquements pour faire plus rétro. D'ailleurs ça colle parfaitement à la rythmique de base. Ca sent le Rock made In 70's comme l'aurait fait Led Zep ou Deep Purple dans les débuts avant d' être au point. C'est très roots mais ça n'a rien à faire sur un album d'Helloween. Vraiment très faible et ce truc là ne fait que sonner la révolution des fans
"In The Night" (Kiske) commence fort doucement et nous sert encore une fois des grattes accoustiques et le feu de bois. On commence à s'ennuiyer ferme à écouter ce genre de choses. On aimerait bien un truc plus couillu comme nous l'a laissé espérer "Giants", mais là rien, que dalle, c'est du mou, c'est chiant....etc. Si le futur album de reprise de Kiske ressemble à ça, fuyez :!:
"Music" (Grapow), un titre que la critique avait apprécié à l'époque en trouvant même qu'il s'agissait du meilleur. Personnellement ce titre me laisse froid. Pas qu'il soit mauvais loin de là, c'est même assez bien foutu mais il lui manque l'étincelle et en plus les cuivres ça me gonfle au plus haut point. Pourtant on sent un p'tit truc, mais ça décolle pas vraiment.
"Step Out Of Hell" (Grapow) et son intro au clavier très kitch façon musique de jeux vidéos ou spot de pub. Mais derrière ça s'accélère quand même et les grattes se font plus rentre dedans. Le refrain est bon et entrainant mais il y a trop de choeurs. Un titre moyen mais qui fait tout de même taper du pied et on s'en contentera car les occasions sur cet album ne sont pas si nombreuses. Le solo est bien et il y a de l'idée mais la fin part un brin en couille.
"I Believe" (Kiske) est sombre, lent limite doom et épique. La basse vient martelée le titre. Les grattes sont bien grasse avec une rythmique façon 70's. Une patte qu'on retrouve souvent sur l'album. Mais c'est plaisant, ça groove et le chant rappelle certaine partie de Ronnie James Dio dans un titre comme "Mistreated" sans pour autant copier et c'est assez magnifique. Même le solo s'approche de certaine expérimentation de Blackmore lorsqu'il est joué par Weikath. La partie de Grapow étant dans son propre style bien reconnaissable. Un bon titre somme toute.
"Longing" (Kiske) vient conclure cet album dans une touche accoustique qu'on aura retrouvé sur la plupart des titres et aussi un air très 70's qui marque aussi son empreinte tout au long de l'album. Un bon titre d'outro un peu comme aurait pu le faire Queen et ça se sent même dans le chant en particulier. On pense notament qu'il aurait pu figurer sur la BO d'Highlander par exemple.
Un album décevant, parfois avec de bon moment mais aurait mérité un autre traitement pour véritablement s'incrire dans la continuité de ce qu'avait proposé le groupe auparavant. Il se dit que Kiske aurait tout dirigé sur cet album et que Weikath aurait laissé faire pour avoir la paix ayant déjà une idée derrière la tête qui lui trotte depuis la tournée du 1er Keeper.
Note: 2/5 car il y a quelque chose à sauver dedans, certes pas énormément mais la performance n'est pas si mal...et surtout y a pire
"When The Sinner" (Kiske), le 1er single issu de cet album.
Outre le titre du single (cf la chro de l'album), on y retrouve "I Don't Care Tou Don't Care" (Weikath) et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne se sont pas tromper: On en a rien à cirer de ce titre vraiment naze. Il n'y a rien la-dedans :?
"Oriental Journey" (Grapow) est un instrumental un peu barré et effectivement ici aussi le titre lui va presque comme un gant puisqu'on y trouve des sonorité qui peuvent effectivement faire penser à quelque chose d'oriental. M'enfin rien de super transcendant non plus mais ça s'écoute.
Note: 1/5
"Windmill" (Weikath), le single passé inaperçu et pour cause, il n'est pas sorti en Europe et c'est "Step Out Of Hell" qui l'a remplacé. Les visuels sont similaires et seul le titre du single change.
Je ne répète pas la chro faite sur l'album et je passe directement aux inédits qui le compose.
"Cut In The Middle" (Grosskopf) est donc composé par le bassiste. Ca balance un gros rock bien gras. Dommage qu'il y estdes choeurs un peu niais sur le refrain car sinon ça fait taper du pied correctement.
"Introduction" (Weikath) est une intro plutôt longue et sans intérêt. On entend parler tout au long du titre pendant pratiquement 4mn et c'est gavant. En plus je crois savoir que c'est Weikath qui parle avec un autre gus. Bref on s'en fout...
"Get Me Out Of Here" (Weikath) s'enchaîne directement à la manière d'un rock ici aussi. Un titre pour ventre à biere comme dirait Nico.
Note: 2/5
"I Don't Wanna Cry No More" sera le dernier single de "Chameleon". Etonnant donc pour un album tant décrié d'avoir accouché d'autant d'extraits.
Le titre du single étant encore mal choisi, je passe au reste.
"Red Socks And The Smell Of Trees" (Helloween). Titre bizarre pour une compos façon balade bluesy langoureuse de plus de 10mn. Un bazar à s'endormir sur la partenaire ou à fumer un oinj étalé sur le canapé. De l'instrumental casse burette de bout en bout.
"Ain't Got Nothin' Better" (Grosskopf). Si je vous dit que c'est très rock ça vous étonne
Bien sûr que non puisqu'on parle de ça quasiment depuis le début de cette chro. C'est gentillet mais rien de véritableent inspiré.
Note: 0/5...z'auraient mieux fait de s'abstenir sur celui-là