MEGADETH: DISCOGRAPHIE
Megadeth se forme en 1984 sous la direction de Dave Mustaine, ancien guitariste de Metallica, limogé par ce dernier pour des problèmes dus aux éxcès du soliste pour les substances illicites influents sur son caractère déja bien trempé.
Le leader effarouché par son éviction ne parviendra jamais à sortir de l'ombre de son ancien et prestigieux groupe, entamant pendant de longues années une guerre par presse interposée entretenu egalement par les 4 de Frisco.
Il n'empèche qu'aujourd'hui, Megadeth est devenu l'un des fers de lance du courant Thrash (même si j'ai toujours eu du mal, personnellement, à lui coller cette etiquette, lui préférant celle de "speed Métal"). Le groupe faisant d'ailleurs partie integrante du fameux carré d'as du Thrash regroupant avec lui, Slayer, Anthrax et Metallica.
Si sa discographie n'est pas exempte de reproches, Megadeth peut néanmoins se vanter d'avoir proposé des morceaux, voir même des albums devenus aujourd'hui des classiques du Thrash et même du Metal tout court.
Imposant une patte bien à lui incluant des riffs froids et incisifs, des soli techniques mais toujours d'une finesse mélodique à tomber et une voix reconnaissable des les premières secondes qui rebuteront ou au contraire rassembleront les fans du genre.
Killing is my business... and business is good (1985)Voici un extrait de la démo de Megadeth "the skull beneath the skin"James hetfield: "ça sonne comme du mauvais Scorpions, Blackout"Kirk Hammet: "Le morceau n'a aucune structure."James Hetfield: "Dave possède l'un des pires son de guitare qu'il m'ait été donné d'entendre!"Lars Ulrich: "Quand Dave etait dans Metallica, il n'arrivait pas à trouver de bons riffs. Maintenant le même problème ressurgit."(ENFER N°21 Fevrier 1985)Lorsque sort le premier album de Megadeth, et sa pochette hideuse, on est loin, trés loin de la finesse musical qui allait plus tard impregner son style.
On peut toutefois, déceler chez Mustaine et ses acolytes une certaine maitrise technique, mais les compositions présentées ici ne mettent pas la dexterité de ces musiciens en valeur.
Killing is my business... est plutôt du genre "droit au but". un essai d'adolescents écorchés vifs sortant tout droit de leur garage et balançant du riff et du solo sans vraiment penser ses compositions.
Le milieu des années 80 se voulant propice à la rapidité d'éxecution, Megadeth, qui l'a bien compris, déboule avec des morceaux qui vont a 100 à l'heure, mais le tout manque singulièrement de maturité.
On pourra trouver un certain charme a des compos directes empruntes d'une sorte de naïveté, la fraicheur du débutant en quelque sorte.
Dave Mustaine erructe tel un adolescent pubère laissant echapper sa colère car pas encore remis de s'etre fait viré par Metallica, la tension est toujours palpable, et on a parfois bien du mal a supporter ses vocalises balancées un peu a l'emporte pièce.
Une chose est certaine, Mustaine se pose là en leader incontesté de Megadeth, car si il avait pris en compte des avis exterieurs, nul doute que Megadeth aurait certainement eu recours à un vocaliste (mais il aurait peut etre perdu de sa personnalité au passage).
Si créativement le groupe est encore trés approximatif, techniquement ça tient la route, Dave ellefson (basse et fidèle lieutenant de Mustaine) Chris Poland (guitare) et Gar samuelson (batterie) sont loin d'etre, tout comme leur patron, des manchots!
Il en résulte un album qui pose les bases de ce qu'aller devenir Megadeth, dont on retiendra, tout de même des morceaux corrects: Killing is my business... and business is good, Rattlehead, Chosen ones (mon préféré ) ou encore cette version (la première) du four horsemen de Metallica, Mechanix.
Des morceaux rapides aux rythmiques tortueuses et incisives avec certaines sonorités proches du punk (Mustaine êtant un grand fan de punk), l'influence de ce mouvement se retrouve au travers de l'integralité de l'album.
L'album se conclut par une reprise délirante du These boots de Nancy Sinatra qui se termine dans un chaos total.
Cet album se veut etre un début pas forcément flamboyant mélangeant speed/thrash et un coté punk pour un groupe qui allait, par contre devenir une valeur sure du Metal.
Peace sells... But who's buying? (1986)Que de chemin parcouru entre Killing is my business... et ce second album!
Rien que la pochette, prouve que le groupe passe un niveau au dessus. Une pochette assez réussi d'ailleurs, avec un vic rattlehead beaucoup plus "vivant", posant a l'entrée de l`O.N.U en tant que vendeur immobiler ou VRP de la paix. Humour quand tu nous tiens mon cher Mustaine!!!
Conservant le même line-up, Mustaine qui compose une fois de plus l'integralité de l'album le co-produit avec Randy Burns et nous propose une production bien plus léchée que celle de son prédécésseur à tel point que le son de Peace sells... n'a pas si vieilli que ça encore aujourd'hui.
Désormais , si on parvient a retrouver cette fraicheur abrupte du premier essai, les choses sont plus posées, plus réflechies, en clair, bien plus pro. Mustaine ponctue ces compos de breaks bien plus efficaces et les soli sont ni plus ni moins ebouriffants.
Il n'y a qu'à écouter "wake up dead" le morceau qui ouvre les hostilités pour se convaincre du pas de géant qu'a accompli Megadeth avec cet album. Une tornade thrash dirigée par des leads guitares purement meurtrière et son final martial prouve que Megadeth a beaucoup plus travaillé son sujet que sur l'album précédent.
"Peace sells... but who's buying?" est devenu un classique. Lars Ulrich, lui même declara à son sujet que c'etait le meilleur album de l'année 86 (rappellons au passage que cette même année, le Master of puppets de Metallica et le reign in blood de Slayer sortaient également).
Je n'irai pas jusqu'à dire que l'album de Megadeth surpasse celui de Metallica ou de Slayer, car de toutes façons il n'ont rien à voir en commun tout en etant des chefs d'oeuvre chacun de leur coté mais il est évident que comme ces derniers, "Peace sells... But who's buying?" a laissé lui aussi une emprunte dans l'histoire du Thrash metal.
Megadeth nous propose un florilège de morceaux qui font tous mouche que ce soit le rapide "Wake up dead" ou le tubesque "peace sells" et sa célèbre intro sautillante à la basse en passant par le furibard "devil island" qui se veut néanmoins un tantinet répétitf, l'inquietant "the conjuring" morceau thrash sombre et inquietant tout comme le sinistre "my last words" tous, et je dis bien, tous, fonctionnent a merveille.
Si la rapidité est toujours de mise, Megadeth place des breaks et des ponts qui magnifient chacunes des compos de cet album.
Les duels de guitares (la patte du groupe) entre Poland et Mustaine sont de veritables cyclones emportant tout sur leur passages.
Rythmiques froides et soli élastiques mélés a des vocalises nasillardes parfaitement en adequation, le groupe a muri, en aérant ses compos laissant plus de place pour souffler et vous éclater la brioche juste aprés.
Même Mustaine a progréssé vocalement, posant son chant de canard avec plus précision.
Au final, ce 2eme album se veut bien moins bordelique que son prédécésseur, le groupe a trouvé sa voie.
Un heavy thrash rapide percutant et ultra mélodique et technique.
Notons que comme sur son 1er album, on retrouve une reprise, ce sera, cette fois "I ain't supertitious" de Willie Dixon qui même si il est interprété avec brio et un coté assez fun, a bien du mal a se fondre avec les autres morceaux de l'album.
Megadeth venait d'ouvrir une page de son histoire avec son deuxième album qui élevait a leurs plus haut niveau les fondations posée une année plus tôt.
Mais l'histoire ne faisait que commencer...
So Far, So Good.... So What! (1988)Megadeth passe le cap du troisième album difficilement.
Mustaine se défonce, entretenant une guèguèrre contre Metallica et le reste du monde. Devenant le personnage le plus détésté du petit monde métallique.
Chris Poland (guitare) et Gar Samuelson (batterie) sont licensiés, ce dernier pour des histoires d'addiction, (on aura tout vu!!!) remplacés respectivement par Jeff Young qui se débrouille aussi bien que son prédécésseur et par Chuck Belher, lui un peu moins bon.
N'y allons pas par quatre chemins, So Far so good so what... est inférieur a Peace sells, but who's buying? . Moins marquant, moins percutant. Une production médiocre, un son pourri par une reverb envahissante (à ce titre, le remaster est hautement conseillé) et ça gache vraiment un disque qui y aurait gagné en intensité.
Et c'est vraiment dommage car il y a vraiment de bonnes compos sur cet album.
Megadeth part au combat pour la conquête du monde, c'est ce que semble démontrer l'intro batterie guitare militaire de "into the lungs of hell" l'instrumentale qui ouvre l'album.
Et même si comme mentioné plus haut, ce 3ème album n'est peut etre pas au niveau de son prédécésseur on ne va pas se reposer pour autant car "Set the world a fire" qui déboule a 200km/h est un titre thrash par excellence, un début rapide avec un riff haché pour ralentir le tempos sur sur son couplet et repartie en trombe avec un refrain limite punk. Tout ça avec un échange de soli pour le moins magnifiques.
Le vicieux "Mary Jane" (qui ne parle pas de la copine de Spiderman, hein!!!), Mi-ballade mi Thrash avec un final décoiffant. La rencontre entre une certaine mélancolie et la colère. Une accélération finale qui va décoiffer plus d'un chauve.
Le péssimiste "In my darkest hour", rendez vous incontournable des concerts du groupe qui débute sur un mid-tempo pour accelerer dans sa seconde moitié un peu à la manière de "mary Jane" d'ailleurs, ou encore le fédérateur "Hook in mouth" et son fameux F.R.E.E.D.O.M scandé lettre par lettre par le groupe.
Megadeth se frotte une fois de plus a l'exercice de la reprise avec le cultissime "anarchy in UK" des Sex Pistols avec une certaine réussite sans toutefois se poser comme le point d'orgue de l'album malgrés la célébrité de ce titre.
A coté de tout ça. "so far, so good... So what!" propose des titres plus dispensables. "502" (malgrès de trés belles partie de lead-guitares) ou "Liar", qui, sans être mauvais ne laissent pas un souvenir imperissable. Leurs refrains faciles et pas originaux pour 2 sous contrebalancent avec les meilleurs morceaux de l'album.
Mustaine utilise également une fois de plus beaucoup mieux son organe vocal. Niveau technique musicale, Megadeth nous délecte néanmoins de ses riffs incisifs et de ses soli toujours aussi somptueux pontués de descentes de manche (l'instrumental "into the lungs of hell"), bref, on est loin du jeu de guitare de Kurt Cobain, rien n'est moins sûr.
Si, en ce qui me concerne, cet album n'est pas Le chef d'oeuvre du groupe, cela ne veut pas dire qu'il en est l'echec, car cet opus a tout de même sa place dans la discographie de Megadeth.
"So far so good... So what!" sans égaler "peace sells..." confirme tout de même la direction musicale que le groupe emprunta, un heavy thrash mélodique et technique. et cette voie allait emmener le groupe à la composition d'un chef d'oeuvre...
Rust in Peace (1990)1990, Megadeth sort un des chef d'oeuvre du Heavy Metal, Megadeth sort un monument.
Encore une fois de plus, changement de line-up, seul reste le fidèle Dave Ellefson à la basse qui doit etre le seul a supporter le caracteriel Dave Mustaine. Soulignons que Junior (Son surnom donné par le leader du groupe) a tout de même refusé la proposition de Metallica de remplacer Cliff Burton en 1986, c'est dire si Megadeth compte pour le bassiste.
En engageant Nick Menza à la batterie et surtout Marty Friedman (ex cacophony pour faire court) decouvert par mike Varney (spécialiste en matiere de virtuose) à la six cordes, Megadeth tient un line-up, d'une part, qui va tenir le coup, mais qui va également accoucher d'albums plus que recommandables, voir indispensables a commencer par celui-ci. et s'imposer comme LE line-up de référence de Megadeth.
Rust in peace (rouilles en paix) ne fait que confirmer tout cela, car jamais Megadeth n'aura sonné aussi complémentaire. l'alliance parfaite entre la guitare assassine de Mustaine et la finesse de celle de Friedman subjugue chaques morceaux de cet album.
Nick Menza possede une frappe parfaitement en adequation avec la basse fouettante d'Ellefson qui n'a jamais été aussi présent sur un album (five magics, poison was the cure, Down patrol...) du groupe avant celà et ce, sans compter qu'une fois de plus, les vocalises vicieuses de Dave Mustaine sont plus maitrisées.
On se demande parfois comment un groupe parvient a faire de sa musique une référence? Comment un groupe arrive a tirer partie de chaques petits riffs, breaks, ponts, solo, lignes vocales en les executant avec une minutie hélvétique? Et tout ça sans sonner trop compliqué! Sa musique reste limpide, fluide. Et chaques petits arrangements ou changement de rythme va instantanément éveiller l'oreille de l'auditeur!!! Rust in peace fait partie de cette excellence. Alors mes amis! Il est possible que je me répète durant cette petite chronique, mais il faut bien que ça rentre dans votre citron, nous sommes face à une merveilleuse maitrise de style.
RIP est un album compact, il est difficile de le décortiquer, bien que ses morceaux soient variés que ce soit dans leur structure et tempos, ils restent tous fusionnels.
Bien entendu certains se détachent du lot et valent a eux seuls l'achat de l'album, "Holy wars... the punishment due", pièce thrashisante ambitieuse, a tiroirs, qui démontre les progrès en matière de composition de Dave. Rien que l'intro du morceau toute en progression a l'air de vous annoncer la claque énorme que vous allez prendre en écoutant cet album. et pour le confirmer on entendra ce petit rire sadique au début de "lucretia" comme si Mustaine nous disait "alors les amis satisfaits?"... Un peu mon neveu!
"Hangar 18", speed sans vraiment l' être et pretexte à un déluge de soli orientalisants absolument magnifiques, duels de six cordes en pagaille, façon "wake up dead" en plus majestueux et un final apocalyptique.
"tornado of souls" avec son refrain imparable et surtout un solo (encore!!!) qui restera parmis les plus beaux du genre.
Mais ne résumer RIP a ces 3 titres serait une erreur, car le reste n'a pas à rougir.
Le thrash "take no prisonners" et ses question/réponses Grattes/batterie le punky et rapide "poison was the cure", le groovy "Rust in peace...Polaris" autre grande compo a tiroir ou l'ultra mélodique et fluide "Lucretia" (quel solo une fois de plus) qui passe tout seul et nous donne cette sensation de bien-être, ce bonheur qu'on a d'écouter un album qui ne souffre d'aucun reproche si ce n'est de passer trop vite... Bref du bon de bout en bout!
Vous l'aurez compris, au delà de morceaux solides, RIP est un album porté sur la guitare, la demonstration technique et mélodique, sans, pourtant, etouffer l'auditeur car le tout éxecuté avec une virtuosité permanente. Megadeth a ponctué ses compos de break et autre ponts qui magnifient chaques minutes de ce chef d'oeuvre, car une chose est certaine, Rust in Peace est un chef d'oeuvre!
Rust in Peace est une pierre angulaire du Thrash Metal voir du Heavy Metal tout court, un indispensable qui n'a jamais été égalé a ce jour. même pas par ses géniteurs.
Countdown to extinction (1992)En 2 ans, les choses ont bien changé dans le paysage métallique. Les années 80 ont morflé avec l'arrivée du grunge.
Le metal comme on l'a connu jusque là n'a plus la cote! Finis les bouclettes dans les cheveux et le make-up, fini les collants moule-burnes, fini les démonstrations branleuses et place à la simplicité, voir à l'anti-technicité. Coté visuel, aussi, il faut aller vers le plus simple, d'ailleurs vous remarquerez que Vic Rattlehead ne figure qu'au verso de la pochette de l'album pour la première fois. Comme si on voulait éffacer toutes traces des années 80 mais en gardant un minimum d'identité pour les fans de la première heure.
Metallica, en 91, l'avait déja compris en sortant le black album et avait décidé de simplifier son méssage. Proposant un heavy thrash plus rock dans l'esprit Privilegiant le concept de chanson plutot que des morceaux épiques et demonstratifs. En rendant sa musique accessible , Metallica va faire un carton plein.
Dave Mustaine ne va pas en rester là et va sensiblement changer également sa façon de composer. Avec le même line up que sur "rust in peace", le groupe va lui aussi rendre son thrash plus heavy, plus facile d'accès.
Et ce "countdown to extinction" va devenir la meilleure vente de Megadeth à ce jour (3 000 000 de ventes aux USA)!!! Est-ce mérité?
Le puriste Thrash vous dira que non! Megadeth a retourné sa veste et bouffe à tous les rateliers, tentant de séduire les amateurs de Metal plus mainstream, en bref le groupe s'est vendu!!!
Ben c'est pas faux mes ptits gars!!!
D'autres vous diront au contraire que Megadeth a fait ce qu'il avait à faire, evoluer, car comment faire mieux que "Rust in peace" en suivant le même style musical? Difficile de répondre a tout ça, hein?
Du coup changer de propos n'est ptete pas la mauvaise solution... Et si on s'arretait sur la musique en elle même au lieu de s'étendre sur l'ntegrité des musiciens? On est pas dans leur tête, même si on est pas non plus des abrutis!
Mais ce bon vieux Goldman ne criait t-il pas "quand la musique est bonne... Bla bla bla" et il avait pas tort le bougre!!! Ben oui parce que ce "countdown to extinction" est bon. La musique est bonne justement.
Car si , en effet, Megadeth a évolué (changé), il a tout de même réussi a garder sa patte, c'est certain, la musique est moins abrupte, moins pompeuse, mais quand on tombe sur "skin of my teeth" qui déboule par un roulement de batterie, Megadeth reste Megadeth!!!
C'est vrai que ça sonne plus propre, pourtant quand déboule le riff heavy de "symphony of destruction", qui va ne pas le retenir? Le refrain va rentrer dans vos mémoires instantanément juste aprés!
Megadeth se plait à varier les plaisirs sur cet opus passant de la semi ballade "floreclosure of a dream" (alternant couplets sur fond de guitares acoustiques et refrain au rythmique plus heavy) au swingant "sweeting bullet" et son coté "rock'n'Roll".
Ce 5ème album recelle de mid tempos d'une grande qualité "architecture of agesssion" ou encore "countdown to extinction" (magnifique avec un refrain presque plaintif trés réussi), donnant le change avec des interventions nouvelles comme les samples parlés de "psychotron".
"Countdown to extinction" est un album qui fonctionne. Malheureusement le son manque légèrement de puissance le tout sonne trés épuré, on notera néanmoins que la basse est trés présente, et que Mustaine, a fait des progrès énormes vocalement, et ses sbires savent placer le riff qui tape et le solo qui siffle là ou il faut.
En parlant de solo! On remarquera que les soli de cet album sont beaucoup moins alambiqués, moins démonstratifs. Megadeth a privilegié la chanson aux duels de six cordes sans pour autant oublier les fans de la 1ere heure qui accrochaient aux descentes de manche vertigineuses car oui, les guitares sont toujours bel et bien présentes mais pour le coup on se retrouve avec des soli un peu plus "rock" dans l'esprit.
Evidement le fan de Thrash ultime se plaindra que Megadeth a tiré le frein a main et mis du parfum sur les cols amidonés de ses compos!!!Mais comment résister a la ligne mélodique du mélancolique "this was my life", du rapide "high speed dirt" qui rappelle les premières années du groupe tout en ne sonnant pas de la même façon ou encore "captive honour" qui débute comme une ballade et enchaine passages parlés et cris de désespoir tout ça sur fond de riffs plutot heavy pour en arriver a un couplet plutot colérique, refrain facilement mémorisables et duels de guitares comme sur les albums précédents?
Z'avez vu la longueur de la question? Vous avez 20 minutes!!!
Si Megadeth a modifié son propos comme mentionné au début de cette chro il n'a pas pour autant totalement occulté son passé il ne faut non plus éxagerer. D'ailleurs "ashes in your mouth" qui conclue l'album en beauté (le solo est un bijou) aurait pu trouver sa place sur "rust in peace".
Alors un Megadeth moins thrash, moins rapide, certes, mais un Megadeth qui propose un album de qualité qui annonce la direction musical du groupe à venir...
Youthanasia (1994)
Carton plein pour Megadeth et "countdown to extinction"! Dave Mustaine et ses compagnons de route ne vont pas en rester là et vont décider d'élargir encore plus leur public. Quitte a délaisser totalement le style qui a fait son succès pour sonner plus mélodique encore que sur COE, pour sonner plus rond, plus.... Disons le: commercial. Megadeth ne donne pourtant pas dans le Hard FM, mais dans un heavy mélodique toujours pêchue mais bien plus ciblé "oreilles novices".
Premier constat quand on met la rondelle dans le micro-ondes, le son est énorme, puissant, plus chaud et moins mécanique que sur l'album précédent.
Dave Mustaine chante bien. Et là je ne déconne pas, le père Mustaine parvient même a nous émouvoir avec ses vocalises sur certains morceaux (Blood of heroes, A tout le monde...).
Megadeth, encore une fois nous propose un album varié, mais calculé, propre qui risque de rebuter les fans des débuts! (ne l'étaient -ils pas déja avec Countdown to extinction?)
Un album trop heavy pour l'auditeur lambda mais un peu trop "mignon" pour le fan de thrash, et pourtant Youthanasia est une reussite.
Ponctué de morceaux de grande qualité, "reckoning day" et son intro batterie marteau, des ponts, des soli en veux tu en voila suivi par un "train of consequence" dansant, L'harmonica est même de sortie sur ce morceau atypique pour Megadeth mais qui fonctionne du feu de Dieu.
La petite merveille de l'album, en ce qui me concerne, "addicted to the chaos", Mid tempo rampant sans etre d'une noirceur deprimante, bien au contraire. Pourtant Jamais joué sur scène, ce titre aurait fonctionné parfaitement avec son final ou le titre de la chanson est lancé comme un appel au secour.
Megadeth aurait même pu se payer un tube interplanetaire (quelques passages radio en Europe mais censuré au states) avec "A tout le monde" power-ballad réussie dont le refrain est chanté en français mais qui parle vraisemblablement de suicide, sujet trop sombre pour les americains semble t-il...!!!
Ce ne sera d'aîlleurs pas le seul sujet pointilleux abordé sur cet album, "family tree" traite, lui, d'inceste. le refrain trés mélodique donne le frisson quand on écoute les paroles.
Si cet album semble plus, vouloir marquer avec des mid tempos mélodieux toujours excellents (blood of heroes) le groupe n'hésite pas a accelerer le rythme. "The killing road" ou encore le tout de même léger "elysian fields" sont des titres assez rapide entre Hard Rock et heavy Thrash. Le tempo? Megadeth peut l'alourdir aussi et le rendre plus agressif "black curtain" et "youthanasia" (quel solo sur ce dernier!!!) le démontrent avec brio.
Le groupe se permet de conclure avec "victory" morceaux sympathique, pas le meilleur de l'album, certes, mais dont le texte s'articule autour des titres d'anciens morceaux de la carriere de Megadeth comme si on tournait une page et que les quatre de la Mega mort nous annonçait un nouveau départ!!!! Rien n'est moins sur!
"Youthanasia" est un album inspiré, le génie de composition de Mustaine y fait une fois de plus des ravages. Quasiment a chaques morceaux, cet album tape dans le mille a chaques fois. On lui reprochera tout de même, une sonorité trés léchée, presque fragile par instant. Mais le point fort de cet album réside dans le fait qu'une fois que vous l'aurez écouté il restera dans votre tête a tout jamais!!!
L'une des meilleures réussite du groupe post-Rust in peace!
Cryptic writing (1997)C'est con mais parfois y 'a des albums qui sont pas forcement des chefs d'oeuvre qui vous marquent! Ben ouais parce qu'il s'est passé un truc quand vous l'avez decouvert, je sais pas moi...Votre premier coup tiré...... Au fusil, bien sur, ou alors le premier échange d'un joint.....Sur votre robinet, bien evidement... Bref ce que je veux dire c'est qu'a chaques fois que vous allez voir la pochette de cet album ou ecouter un de ses morceaux, ça va vous rappeller instantanement un truc, peu importe ce que c'est, d'ailleurs, mais c'est inévitable.
"Cryptic writing" me renvoie irremediablement au jours ou j'en ai fais l'acquisition. C'est a dire 2 jours avant sa sortie officielle, le bonheur que j'avais de me dire que j'avais le dernier album de Megadeth avant tout le monde se lisait sur mon visage, c'est qu'a l'époque y'avait pas internet et tout le barda et la sortie du nouvel album de trucmuche etait attendue comme un lavement chez un constipé!!!
A l'époque je bossais dans le 12e a Paris et a 100m de mon taf, un mec avait ouvert une boutique de disques, je fus son tout 1er client achetant en vinyle "theater of pain" de Motley Crue. On est devenu pote et je passais souvent ma pause de midi dans sa boutique, on causait musique, moto, bagnole, gonzesse, bref de la vie quoi!!! Bref un jour je me pointe et il me dit"Ooooh mon philou, j'ai un truc qui devrait t'interesser, bon normalement j'ai pas encore le droit de la vendre, mais comme c'est toi, hein!!!" et là je le vois qui sort un boitier de son tiroir, j'apperçois le logo du groupe sur cette pochette hideuse je saute en l'air, J'exulte comme un consti.... Ah merde je l'ai déja dit celle là, Bon c'est pas grave, ce que je veux dire, c'est que l'espace d'un instant je me suis senti comme privilégié.
J'ai jamais su si je l'avais vraiment eu avant la date de sortie annoncée ou si elle avait été décalée 2 jours plus tôt, tout simplement et que Fred mon pote avait tout simplement voulu se faire mousser et honnetement je m'en fous!
En tout cas le cd acheté, on l'injecte dans le mange-merde de sa ptite chaine, la boutique est fermée. (c'est là que la chronique commence, Ben oui je suis désolé...)
On commence à s'écouter les "trust", "almost honest", "use the man", pas un commentaire de ma part, j'ai la tête baissée cachée en dessous de ma longue chevelure (à l'époque, oui, oui) et je l'entends qui pouffe "on dirait les Beatles oh oh oh".
Et même si ce n'est pas exactement ça, le bougre n'avait pas tort, car si "trust" le faisait bien avec son riff qui rappellait un peu le "enter sandman" de Metallica, les deux morceaux suivant sonnaient quand même trés ramollo du gland. C'est pas que c'etait mauvais, c'est juste qu'aprés 2 albums qui avaient bien calmé le jeu, on ne s'attendait pas a ce que Megadeth pousse le bouchon encore plus loin!!! et c'est exactement ce que le groupe de Mustaine venait de faire...
Etrangement, Megadeth parvenait, sur cet album a cumuler de nouvelles sonorités a de plus anciennes. C'est ainsi qu'on passait de "Use the man" titre a la structure trés rock a un "mastermind" qui n'aurait pas été dépaysé sur "countdown to extinction" ou à un rapide "the disintegrator" presque Thrash.
Avec le recul on se rend compte que "Cryptic writing" est loin d'etre mauvais. La production signée Dan Huff (Giant) est excellente, percutante sans en faire trop.
Le truc c'est que cet album sonne..... Rock! Un Rock plombé, certes, mais trés, trés loin des anciens albums du groupe!!!
Et pourtant si on fait abstraction du passé de Megadeth, cet album recelle d'une pleïade de hits! "trust" qui demarre le disque, mid tempo avec refrain qui rentre dans le cerveau de suite est implacable, "she wolf" et son riff à la Metallica, son solo harmonieux à la Maiden et son refrain fédérateur est monstrueux, Le pop "I 'll get even" meriterait presque un passage radio ainsi que "A secret place" avec son intro orientalisante!!! L'harmonica qui avait fait son apparition sur l'album précédent revient le temps d'un "Have cool will travel" sympathique.
Et quand Megadeth se rappelle a la cause Metal, le robotique "mastermind", le sombre "vortex" et le trés speed "FFF" (du bonheur celui là) sont trés efficaces.
Bref y'a du matos pour tout le monde et c'est ptete là que le bat blesse pour beaucoups de fans du groupe. Megadeth a évolué mais ne sonne plus comme le groupe vicieux et mechant des débuts. Et quand on veut rameuter du monde, on peut virer Vic Rattlehead et tout ce qu'on veut, l'amalgane est de suite fait quand on continue a s'appeller Megamort!!!
"Cryptic writing" est un trés bon album. Megadeth continue son évolution vers des contrées moins rocailleuses et plus bucoliques mais avec une certaine réussite.
Megadeth a voulu sortir son "Load" à lui, aprés avoir tenté de pondre 2 black album et même si cet album reste un bon album, on aurait bien voulu qu'il ré-enclenche la 6eme pour le prochain! On etait loin du compte...
Risk (1999)
Y'a des jours comme ça ou on se demande ce qui peut passer par la tête d'un groupe pour sortir des albums qui n'ont strictement plus rien à voir avec le style qui a pu forger son succès, ou, plus important, son identité!!!
Megadeth avait, certes, ralenti le tempon sur ses 3 précédents albums mais avait tout de même réussi a conserver sa patte.
Avec "risk" qui porte trés bien son nom. Megadeth n'éxiste plus! Tout du moins, cette fois, plus comme on a pu le connaitre ou l'aimer jusque là!
Changement de logo, pochette moche et musicalement ça fait trés mal..... Mais trés mal au cul!
Car rien ne peut contenter le fan du groupe sur cet album. Celui qui a des oeillères comme celui qui aura une certaine largeur d'esprit, car être ouvert, il va falloir l'être pour apprecier ce risque inutile.
"insomnia" qui ouvre l'opus sonne comme une mauvaise tentative indus, "Crush 'em" censé être un tube (il sortira comme single d'ailleurs) sonne bourrin sans agressivité (on pourra au moins leur accorder cet exploit) avec une batterie qui ressemble à une boite a rythme est dépourvu de finesse et.... Ben c'est tout pourri quoi!
En parlant de batterie!
Soulignons au passage que Nick Menza s'est fait virer et se fait remplacer par Jimmy De grasso (ex White lion, Suicidal tendencies...) qui ne brille pas comme son prédécésseur, en même temps avec un album aussi mou du cul, ça n'a pas du être facile pour lui le pauvre gars.
Sauvons sur cet album les tous justes corrects "prince of darkness" et "the doctor is calling" parce que le reste sans être déagréable à l'oreille, lorgne plus du coté de la pop rock que vers Rust in peace ou quoique ce soit qui ait eu un rapport avec Megadeth ("wanderlust", "Breadline").
Le summum du hors sujet Megadethien êtant atteint avec cette monstrueuse ballade "I'll be there". Mustaine qui chantonne "I be there for yooooooou" avec des "O ooo ooooo", l'icone thrash en prend un sacré coup dans la gueule quand même!
"Risk" est un album qui aurait du sortir sous un autre patronyme car si c'est trés loin d'être un chef d'oeuvre tout n'est pas completement mauvais (certaines mélodies sympatoches parcourent ici et là ce disque).
Pour info le remaster est cette fois hautement recommandé si vous voulez risquer vos tympans a écouter l'album qui a completement coulé la crédibilité de Mustaine dont la remontée va être trés difficile.
Megadeth: The world needs a hero (2001)
Je me suis toujours demandé si les membres d'un groupe, durant une phase de promo, étaient vraiment conscients de leur propos? Est ce que le gars qui vante le diamètre de sa nouvelle rondelle s'atarde sur la crédibilité de son discours et surtout est ce qu'il pense que tout ce qu'il dit est dit et que ses paroles vont etre couchées sur papier (ou sur la toile) et risquent un jours de ressurgir?
Car si on se souvient bien. "The world needs a hero" etait annoncé comme un retour de Megadeth dans le giron Thrash pour le plus grand bonheur de ses fans ultimes. Mais aprés 2 albums (3 voir 4) qui éloignaient le groupe du style musical qui avait révélé le groupe, ce retour soudain nécéssitait quelques questions...
Et vla t'y pas que notre bon vieux Dave nous explique que si "risk" etait aussi mou du genou, c'est parce que Marty Friedman ne voulait plus jouer de Heavy Metal et qu'il avait du adoucir des compositions bien plus agressives à la base!!!
Deux choses:
Premierement:
On connait bien Monsieur Mustaine et un truc me titille. Depuis quand ce sont les musiciens qui acompagnent Dave au sein de Megadeth qui décident? Bien sur, on est conscient de l'apport d'un guitariste comme Friedman et Dave en etait conscient egalement, mais franchement j'ai du mal a imaginer le général en chef se faire dicter la conduite a tenir!
deuxiemement:
Dave lors de la promo de "Risk" etait fin fier de présenter son album qui devait mener son groupe au firnament commercial révé! l'homme pretextant qu'avec cet album il allait pouvoir toucher un public autre que Metal. Ben oui, bien sur... On imagines completement son voisin retraité qui tourne au dernier best-of de Nana Mouskouri aller s'acheter un disque appelé "risk" D'un groupe appellé Mega-mort avec un piège a souris en guise d'illustration!!!!
Bref passons...
Marty s'est taillé (virés? y'a 2 versions) et c'est Al Pitrelli ( ex savatage et plein plein de monde...) qui est recruté en guise de cachetoneur gratouilleur et qui s'en sort (vu le niveau du bonhomme ça aurait été dommage) plutôt pas mal même si la perte de Friedman est énorme.
Mais quand sort "the world needs a hero" et le retour de Vic Rattlehead sur la pochette, on se dit que finalement et pour une fois, Mustaine ne nous a ptete pas prit pour des cons???
Friedman freinait peut être la machine métallique du groupe?
Et puis on appuie sur la touche "play" et d'entrée "disconnect" marque des points, un mid tempo, certes, mais le morceau sonne comme du Megadeth old school, et n'est pas désagréable non plus. Le solo rampant fait son effet et c'est déja pas si mal.
Malheureusement, la suite de l'album va etre une succéssion de morceaux peu inspirés, dispensables et limite chiants( the world needs a hero, 1000 times goodbye, burning bridges ou encore losing my senses).
On retiendra, outre, le titre cité plus haut, le trés sympa "moto psycho" au tempo plus enlevé et au groove remuant. Le trés réussi "dread and the fugutive mind" rapide avec un solo magnifique mais qui n'est pas si nouveau puisque déja présent sur la compilation "Capitol Punishment - The megadeth years".
On trouvera egalement que la suite de "hangar18" (oui, il a osé), "return to hangar" reste correcte et bien exécutée.
Et c'est tout!
"The world needs a hero" est un album qui rappellera certaines sonorités d'antan mais qui reste un album moyen et peu inspiré. Dave Mustaine pensant peut être raviver le fan avec une seule production! Mais un morceau moyen reste un morceau moyen!
Le summum du foutage de gueule êtant atteint avec "When" qui pompe outrageusement le "am I evil?" de Diamon Head popularisé par Metallica.
Quand à la ballade "promises"? Elle est d'une mievrerie affligeante.
On lui attribuera tout de même quelques bonnes parties de guitares, Mustaine/Pitrelli, le tandem fonctionne.
"TWNAH" n'est pas l'album à conseiller pour la personne qui voudra découvrir la facette Thrash du groupe, il y'a 4 albums pour ça et c'est vers eux qu'il faudra les diriger.
Rude awakening (2002)Une chose est sure, c'est que ce premier live de Megadeth était trés attendu.
Il aura fallu attendre 9 albums avant que Mustaine et sa bande ne se décide à nous offrir un témoignage scènique.
Que peut-on dire de "rude awakening"? Déja qu'on aurait aimé qu'il sorte avec l'ancien line-up du groupe, c'est à dire, le plus célebre et le plus prolifique à savoir avec Marty Friedman et Nick Menza.
Il faudra se contenter du groupe présent sur "the world needs a hero" (avec Al Pitrelli et Jimmy De grasso) qui néanmoins assure comme il se doit.
D'ailleurs ce live est plutot bon. Une set-list trés complete et donc trés représentative de la carrière du groupe (seul l'insipide "risk" est écarté). Le son est trés cru mais ne manque pas de puissance.
Certes, Mustaine démontre quelques faiblesses vocales (Sweating Bullets), mais en général ça reste trés correct.
Etant donné que la prestation a été enregistrée sur la tournée du dernier album cité plus haut, on déplorera qu'il ne soit pas représenté par ses titres les plus corrects ("Disconnect" et "Moto psycho" auraient bien plus fait l'affaire que les lourdingues "Burning bridges" et "1000 times goodbye"). Heureusement "dread and the fugitive mind" qui ouvre le set et "return to hangar" enchainé a son cousin "hangar 18" trouvent aisément leur place au coté des grands classiques du quatuor.
Bien entendu, tous les morceaux cultes de Megadeth sont présents, inutile de les rappeller. On s'arretera sur la superbe version de "she-wolf" prolongée par un duel Mustaine/Pitrelli absolument fabuleux ainsi qu'un solo de batterie (un peu longuet) mais qui fait son effet.
Mustaine se permet même le luxe de nous donner 2 morceaux qui ne sont pas présents sur album: Kill the king" inédit du best of "the capitol punishment" et "angry again" tiré de la B.O de last action hero.
Au niveau de la prestation, Megadeth enchaine les morceaux comme des perles, on sait que Mustaine n'est pas un bavard sur scène, et il faudra plus, juger la perfomance musicale que thêatrale sur ce Rude awakening qui se révèle néanmoins comme un bon album live.
De plus si Mustaine n'est pas bavard, il n'est pas avard car on a tout simplement droit a 24 morceaux sur ce double cd, de quoi découvrir le répertoire du groupe.
Un petit mot la version DVD: L'image et le son sont corrects. Comme dit précédement, Megadeth n'est pas le groupe le plus expensif sur scène mais le plaisir de voir la crinière de Dave voler dans tous les sens vaut son pesant de cawettes. Le gros gros bémol etant la disparition de "kill the king", "angry again", "train of consequence", "a tout le monde" et "almost honest" de la set-list initiale pour se retrouvé en tant que bonus avec une image degueulasse façon bootlegs!!! Moi pas trop comprendre!!!
Sinon on se retrouve avec les bonus classiques et souvent inutiles si ce n'est une interview du groupe (non sous titrée malheureusement).
En conclusion ce live trés attendu se révèle être une assez bonne réussite a défaut de rivaliser avec les grands lives du monde Métal...
The system has failled (2004)La période séparant le live "rude awakening" de ce nouvel opus ne sera pas de tout repos pour le leader Dave Mustaine.
Premierement, Dave Ellefson le bassiste et fidèle second de Mustaine présent dans le groupe depuis les débuts s'est fait la malle (s'est fait viré?). Va s'en suivre une guerre par tribunal interposé entre les deux hommes, Junior (Ellefson) reclamant une fortune à Mustaine (on parle de 18 millions de dollars).
Secondo, Mustaine va se retrouver a avec un gros problème à un bras (on parle d'un engourdissement suite a une maladie nerveuse) qui va lui oter toutes possibilités de rejouer de la guitare. Mustaine va donc mettre fin a Megadeth exprimant le souhait de devenir producteur et faisant également allusion a un possible album solo!!!
Mais Notre petit Dave a encore parlé trop vite et son caractère perseverant va l'emporter sur la maladie et du coup, ressuciter sa bonne vieille Mega-mort.
Il va falloir donc remonter un line- up autour de sa petite personne ce qui du coup va prendre une tournure semblable a un album solo puisque Dave reste le seul membre originel de Megadeth...
A moins qu'il... ne rappelle un vieux compère en la personne du génial guitariste Chris poland ayant officié sur les 2 premiers albums de Megadeth et ayant brillé de mille feux sur le magnifique "peace sells... But who's buying?".
Quel coup!!! Car au niveau de la promo, ça fonctionne au sein des fans qui éspère un retour en fanfare du Megadeth de la grande époque!
L'embauche de Jimmy lee Sloas à la basse (ex Garth brooks entre autres...) et Vincent Colaiuta (ayant joué avec Zappa) à la batterie est plus annecdotique. D'ailleurs ils dégageront aprés l'enregistrement.
Dave Mustaine va ensuite clamer haut et fort que ce nouvel album est la suite logique du cultissime "rust in peace".
Hop là mes amis! Prenons cette déclaration avec des pincettes, car depuis une vingtaine de piges on a appris à se mefier avec notre ami et ce n'est pas la pochette directement inspirée de celle de "Peace sells..." (en moins bien tout de même) qui va nous endormir.
Pourtant quand débute "blackmail the universe" on est rassuré, le morceau martelle sévère et les sonorités d'antan chatouillent délicieusement les portugaises. Riff saccadé, sample de voix façon Countdown to extinction, vocalises vicieuses et soli de la mort, tout y est.
"die dead enough" qui suit, lui est beaucoup moins vindicatif et bien plus accessible. On se dirige plus vers le type de compos qui trouvaient leur place sur un youthanasia. Le morceau n'est pas mauvais, un mid tempo mélodique et bien éxécuté.
En fait point de Rust in peace a l'horizon. Cet album va alterner morceaux rapides et mid-tempo rappellant parfois, c'est vrai ,les albums 80's ("kick the chair" par exemple lorgne serieusement sur "take no prisonners" ) mais nous somme surtout face a un album qui a le cul entre 2 chaises. Car les "Die dead enough" ou "the scorpion" et leur jolies mélodies aux rythmiques plus chaleureuses sont trés loin de la grande époque thrash.
On a droit également a un morceaux speed aux sonorités rappellant parfois Iron Maiden le superbe "back in the day" meilleur morceau de l'album. Il en est même trop court.
Tous les morceaux cités jusqu'ici se trouvant en debut d'album sont tout de même assez bons comme pour tromper l'auditeur car ce qui va suivre est beaucoup moins enchanteur.
Car éffectivement, la seconde partie de l'album va se contenter de compos tout juste moyennes (something that I'm not une déclaration de haine a Ellefson) voir peu inspirés et donc médiocres (truth be told, of mice and men, my kingdom) .
Le retour de Polland n'y fait rien, de toutes façons , on ne peut même pas dire que ce dernier brille comme il a pu le faire précédement sur cet album tout juste passables mais un cran au dessus de son prédécésseur.
On attend mieux une fois de plus.
That one night live in buenos aires (2007)Sachez chers amis, que ce live est disponible en format audio, donc en CD et pas uniquement en DVD comme j'ai pu l'entendre ou le lire ici et là.
Ce 2ème live de la carrière de Megadeth a été enregistré en Argentine à Buenos aires comme l'indique son titre. Il est important de le signaler car le public y est un acteur de premier ordre, il devient clairement le 5ème homme du groupe tout au long de ce concert.
Ce témoignage scènique est bel et bien supérieur au, déja plaisant, "rude awakening". Un son parfait mais qui reste organique et encore une fois une set-list du feu de Dieu. Un seul bémol, le line-up! Non pas que les musiciens qui acompagnent Mustaine soient mauvais, loin de là, mais on vraiment l'impression que Megadeth n'est plus que le projet (il l'etait déja a 75%) d'un seul homme: Dave Mustaine.
Nous nous contenterons d'attribuer les fonctions de chacuns car ces messieurs semblent sortir de nulle part et n'ont l'air de ne faire qu'office de simples executants: Glen Drover a la guitare, Shawn Drover (son frangin) à la batterie et James Macdonough à la basse.
Pour ce qui est du produit en lui même, ce live est simplement excellent. On sent un Mustaine heureux des réactions du public et quand on regarde le DVD, cela devient parfois étonnant voir choquant de voir le chanteur guitariste souriant quand on sait à quel point il est peu démonstratif habituellement. Mustaine semble comme libéré, à tel point d'ailleurs qu'il fait au public une veritable déclaration d'amour sur le titre "coming home".
De même qu'il va interpreter la fin de "trust" en espagnol devant des argentins totalement conquis.
Bref c'est un groupe en grande forme qui nous délivre un track-listing, bien entendu de qualité, même si on retrouve sensiblement les même morceaux que sur "rude awakening", on y retrouve quelques surprises, des bonnes ("set the world a fire", skin of my teeth") et des moins bonnes (l'affreux "I'll be there" avec des O oooooh Oooooooh du public qui ne colle pas du tout avec l'esprit Megadeth).
Bien entendu l'album "the system has failled" est bien représenté ("Blackmail the universe", "Die dead enough" un peu massacré, "somethin that I'm not" et "kick the chair" a defaut de "the world needs a hero" (1 titre "return to hangar") et plus grave "Killing is my business...And business is good" (aucun). On déplorera également que le formidable "peace sells... But who's buying?" ne soit lui aussi présent qu'avec 2 morceaux à savoir, bien entendu, le morceau-titre et l'incontournable "wake up dead", un petit "the conjuring" par exemple n'aurait pas été de trop.
Grand moment que ce "symphony of destruction" avec un public qui accompagnent le riff avec un enthousiasme à couper le souffle.
L'interpretation est carrée, Mustaine chante vraiment de mieux en mieux, l'image (pour le DVD) est parfaite et visuellement, le set est beaucoup plus mobile que sur "rude awakening". les acteurs (en particulier les frères Drover) font leur boulot et sont loin d'etre ridicules même si on aurait vraiment aimé que Chris Poland participe a la tournée et donc qu'il fasse partie de la distribution sur ce live.
En conclusion, "that one night..." est plus plaisant que son grand frère même si la liste des morceaux est un peu moins representative de la carrière du groupe. Il n'empeche que quelque soit le support que vous choisirez (je conseille les 2) vous passerez un trés bon moment tant cet album live vous prend les trippes, car il est réellement vivant, c'est evident!
United abomination (2007)La carriere d'un groupe est souvent jalonnée de passades. Des périodes ou le talent est a son paroxysme, ou on crie au génie. Ou chaques petites idées qui jonchent ici et là un album touchent à l'excellence.
Mais parfois arrive une période de vaches maigres.
Et mine de rien, ça fait 3 albums trés moyens pour ne pas dire médiocres pour Megadeth.
Malheureusement, ce n'est pas avec "united abomination" qu'on va remonter la pente.
Pour ce 11ème album, Mustaine a conservé le même line-up de la tournée précédente. Enfin presque. James macdonough s'est fait virer pour une sombre histoire d'ego mal placé (on déconne pas avec Mustaine) pour James Lomenzo qui reprend donc le job de bassiste.
Pour commencer, "united abomination" se présente avec une pochette affreuse (abominable?) et on en vient a se demander si Mustaine n'aurait pas remis le pif dedans pour laisser paraitre une page de présentation comme celle là!!!
Mais ce n'est pas tout! Le contenu est, lui aussi, trés discutable. Si les choses commence plutot bien avec les 4 premiers titres qui restent corrects, le reste de l'album est vraiment mauvais, transparent, insipide.
En effet "sleepwalker" qui ouvre les hostilités, titre heavy-thrash aérien est une réussite, il fait malheureusement office de poudre au yeux, tout comme ses petits frères, "washington is next" et ses guitares qui rappellent "back in the day" (sur l'album précédent), "never walk alone... A call to arms" ou encore "united abomination" qui nous offre même des samples parlés (depuis countdown to extinction c'est devenu une pratique assez récurente) en français messieurs dames! ces 4 là, comme je le disais plus haut, fonctionnent parfaitement.
On se surprend, alors, à esperer la fin de la disette, faisant même abstraction du son un peu faiblard de l'album.
et puis la suite du menu arrive...
Le reste de l'album a l'air de se diriger vers une compilation de mauvaises face B.
Car comment éveiller l'interet du fan avec des morceaux aussi lourdingues que ce nullisime "burnt ice"?
Qu'arrive t-il a Dave Mustaine, compositeur de pépites comme "peace sells", "hangar 18", "symphony of destruction"... Pour oser proposer une serie de morceaux aussi nullissimes?
Qu'est ce que ces morceaux aux allures de daubes infames (gears of war, play for blood, amerikhastan) viennent foutrent dans le répertoire de Megadeth?
Et le mauvais gout ne va pas s'arreter là! Dave a décider de réenregistrer son ancien tube "A tout le monde" le rebaptisant "A tout le monde (set me free)" en duo avec Cristina scabbia. Alors non seulement cette version est inferieure a l'originale (le contraire aurait été surprenant) mais en plus on en vient a se demander ce que la chanteuse de lacuna coil peut venir foutre la dedans? J'en viens a me demander si Mustaine n'a pas voulu surfer sur la vague des groupes a chanteuse qui fonctionnaient plutot bien a l'époque. Bref passons... Et zappons cette plage inutile de cet album.
D'ailleurs on va zapper toutes la seconde partie de l'album. et contentons nous d'un mini album 4 titres car c'est tout ce qu'il est pour moi. car c'est bien simple, cette seconde partie de "United abomination" est si insipide qu'on oublie tout simplement les riffs et même les refrains des morceaux, 2 mn aprés les avoir écouté, c'est dire...
Cet album aurait pu s'intituler "abomination" tout court.
Avec cet opus, Megadeth n'est plus que l'ombre de lui même, cherchant à faire revivre son passé, a rattrapper les fans fugitifs en les aveuglant avec des sonorités nostalgiques. Mais un mauvais morceau reste un mauvais morceau et cet album en regorge.
Quel dommage quand on sait de quoi Dave mustaine est capable.
Endgame (2009)La fin de la première décénnie des années 2000 marque un retour en forme du Thrash. Même Metallica va tenter de reprendre le train en marche avec son dernier album en date "Death magnetic" et en axant ses set-lists sur son ancien répertoire.
Megadeth, lui, éssaie de retrouver sa verve d'antan depuis un petit moment déja. Faire revivre son passé! Voila ce à quoi s'acharnent Dave Mustaine et ses employés depuis "the world needs a hero".
D'ailleurs, en parlant d'employés, Megadeth compte en ses rangs un nouveau guitariste en la personne de Chris Broderick (ex Jag Panzer) qui remplace donc Glenn Drover. Choix judicieux car le six-cordiste surclasse son prédécésseur de la tête et des épaules grace à un jeux personnel et inspiré. Mustaine déclarant a propos de Broderick que son jeu êtant trés influencé par la musique classique, personnellement je ne trouve pas vraiment de référence a cette musique dans les parties de guitares du ptit nouveau.
Ca fait 12 ans maintenant qu'on attend un album de Megadeth qui troue le cul!
Et avec "endgame" qui n'est pas parfait, c'est certain, on peut au moins ressentir une sentiment de devoir accompli envers le groupe du rouquin chevelu! "Enfin", a t-on envie de clamer haut et fort.
J'en vois déja déclarer que Mustaine ne fait que retourner sa veste à chaques périodes de revival, et c'est pas faux!
Mais franchement, Endgame est quand même ce que Megadeth nous a pondu de mieux depuis "cryptic writing" voir depuis "countdown to extinction", non?
Sans pour autant foncer a 200km/h tout au long de l'album, Endgame propose son ptit lot de morceaux qui défouraillent sévère.
Ainsi a la mémoire de "so far so good... so what" le disque débute par un instrumental ("dialectic chaos") qui offre une ribambelle de shred a tout va sans pour autant etre lassant, d'autant plus que l'enchainement avec le rapide et massif "this day we fight" ne laisse aucun répit.
Megadeth n'est pas là pour déconner et il va le démontrer.
Car si "endgame" varie les tempos avec des morceaux plus tempérés et mélodique ("44 minutes", "the right to go insane") qui fonctionnent à la perfection, c'est pour mieux nous écraser la cervelle ("headcrusher". "1,320'") par la suite.
Et puis on est forcé de constater que le sieur Mustaine sait encore composer d'excellents riffs ("how the story ends").
On pourra aussi retrouver des vocalises vicieuses et rampantes comme à la bonne époque ("endgame").
Que demande le peuple?
Oui Mustaine nous propose un placébo! Car il ne pourra jamais égaler les splendides "peace sells...But who's buying?" et encore moins "rust in peace". Mais il faut reconnaitre que l'effet "kiss cool" fonctionne trés bien et que cet album passe comme une lettre à la poste.
Et si on compare l'album de Megadeth a celui de deux de ses collègues par exemple, prenons au pif les derniers Metallica et Slayer, y'a pas photo. l'un pédale dans la semoule pendant que l'autre mouline!
Alors on pourra excuser Megadeth pour cette boulette qu'est la ballade un peu à chier ("The hardest part of letting go...sealling with a kiss") ou quelques morceaux un peu plus passe-partout ("bodies", bite the hand") car Megadeth a fait ce que tout le monde attendait! N'en déplaise a ses détracteurs, Megadeth nous propose un album rentre dedans aux tempos variés, inspirés, techniques (encore une fois les amateurs de gratte seront comblés) et tout simplement plaisant à écouter. ENFIN!!!
Rust in peace - Live (2010)Aprés des années de famine en matière de live de Megadeth, le groupe semble vouloir rattraper le temps perdu car "rust in peace -live" est tout simplement le 3ème live en 8 ans et seulement 3 albums sont sortis dans ce laps de temps.
Mais "rust in peace-live" n'est pas un live comme les autres puisqu'il marque les 20 ans du sublime et cultissime "rust in peace" comme son nom l'indique.
Soyons clair je ne suis pas fan des albums live reprenant un album dans son integralité et dans l'ordre ce qui est bien evidement le cas, ici.
Autre chose qui me chiffone! Cette pratique semble etre à la mode. Vivre sur son passé et surtout capitaliser sur un album qui avait, en son temps, déja bien fait les choses.
Slayer l'a fait avec Reign in blood, Metallica a tourné avec ce même concept pour Master of puppets, Exodus pour bonded by blood, Testament pour ses 2 premiers albums (legacy et the new order) et j'en passe.... Bref l'idée a fait ses preuves!
Megadeth ne pouvait donc pas passer sur une telle occasion. Surtout quand on a accouché d'un album aussi mythique que "RIP".
Autre evenement: Le retour de Junior (dave Ellefson) à la basse, 8 ans aprés avoir quitté le groupe, le bassiste originel de la mega-mort revient aprés avoir attaqué Dave Mustaine en justice et avoir été descendu par ce dernier dans la presse. Et à en croire les interview donné a cet époque, c'est de nouveau l'amour fou!!! C'est comme pour la flotte Rozana, la nature est bien faite non?
Attardons nous quelque peu sur cet album live...
Pas grand chose à dire car il n'y a pas de surprise! Comme précedement mentionné, RIP est joués dans l'ordre. ce qui nous permet d'entendre tout de même l'interpretation de morceaux peu ou jamais joués en direct ( "take no prisonners", "five magics", ,"poison was the cure" "lucretia" et bien entendu "rust in peace... Polaris" ) ce qui n'est déja pas si mal!
Le son est parfait, la voix de Mustaine est parfaite, peut etre la meilleure perfomance du chanteur guitariste tout lives confondus.
L'interpretation est ultra carré, limite réspectée a la note prête par le groupe (Megadeth n'a de toutes façons rarement laissé la place a l'improvisation) avec le même line up que sur "endgame" si l'on excepte le bassiste à savoir Shawn drover à la batterie et donc Chris Broderick à la guitare. Et c'est surtout vers lui que les regards (mais surtout les oreilles car en ce qui me concerne je n'ai pas vu la partie DVD) se tournent...
Le soliste est t-il en mesure de reproduire les soli de Marty Friedman? La réponse est un OUI massif!
Oui Broderick s'en sort avec les honneurs, il faut dire que Mustaine n'a jamais eu des manchots a ses cotés et Chris fait probablement partie des meilleurs investissements guitaristique de Megadeth.
Shawn Drover, lui a déja fait ses preuves et on ne peut vraiment rien lui repprocher.
Junior quand à lui est bien mis en valeur, l'album en lui même fait de toutes façon la part belle à la basse ("five magics", "down patrol").
Quand à Mustaine comme décrit plus haut, on assiste surement a sa meilleure perfomances vocales, au niveau guitare il est comme à chaques fois proche de la perfection.
L'album etant un peu court pour tenir la longueur d'un show, le groupe nous gratifie de 6 morceaux supplémentaires.
Les habituelles classiques du groupe "in my darkest hour", "trust", "symphony of destruction" et bien entendu, "peace sells" sont acompagnés par les trés bons "skin of my teeth" et "she-wolf" tout ça n'etant pas vraiment surprenant mais a au moins le mérite d'etre interpreté à la perfection.
On concluera en disant que "RIP-Live" s'adresse plus aux fans du groupe, à ceux qui veulent entendre un témoignage live de cet extraordinaire album qui aura marqué toute une géneration de thrasheurs. Je dois vouer que j'ai un peu le cul entre 2 chaises, ne voyant pas un grand interet a tout ça mais prenant un pied d'enfer en me le collant dans les oreilles...
Thirteen (2011)Dave Mustaine a déclaré aprés la sortie de "endgame" que le groupe sortirait surement ce qui allait être le dernier album du groupe (on attend de voir...), déclarant en gros: "je veux terminer sur une bonne note en sortant 2 derniers albums qui marquent, avec "endgame" j'en tiens déja un". Concernant ce dernier, le bougre n'avait pas tort. "Endgame" etait plutôt réussi, qu'en est t-il de ce 13ème album sobrement intitulé "thirteen"? 13 chansons pour un 13ème album qui devrait selon la superstition porter bonheur (ou malheur) a Megadeth.
Petit evenement en soi, "thirteen" est le 1er album studio (et donc le dernier?) enregistré avec Dave Ellefson depuis son retour! Pour le reste le line-up n'a pas changé.
Petite indication à signaler, ce nouvel album n'en est pas un à 100% car certaines compos datent de l'ère youthanasia ("new world order", "deadly nightshade") ou de cryptic writing ("millenium of the blind") voir de United abomination ("black swan").
On en vient à se demander pourquoi Mustaine va fouiller les fonds de tiroir? Panne d'inspiration? album de fin de contrat (c'est le cas en l'occurence)?
Bref arretons de divaguer et occupons nous du plus important, la musique!
Megadeth semblait sur le retour depuis "endgame" et "thirteen" s'annonçait comme sa suite logique.
Et si ça commence assez bien avec "sudden death" au riff saccadé et ses soli en chaine le tout muni d'un refrain lancinant comme on les aime chez Megadeth, ce morceau assez sympathique n'est pas non plus un chef d'oeuvre, et pour commencer un album, il vaut mieux marquer les esprit de suite. Ce n'est pas totalement réussi même si ce 1er titre reste correct.
Heureusement "public enemy no 1", au riff heavy traditionel, est dynamique et rentre dans le cerveau d'entrée de jeu grace a son petit coté Hard rock par moment qui contraste avec un final rapide.
C'est là qu'on se dit que tout n'est pas perdu. D'ailleurs tout n'est pas perdu!!!
"thirteen" est un album mi-figue mi-raisin, jamais proche du chef d'oeuvre mais pas une bouse non plus. Thirteen alterne le correct le moyen et le nullissime tout ça parfois au sein d'un même morceau j'en veux comme exemple "whose life (is it anyways?) qui démarre sur les chapeaux de roue, riff rapide et double grosse caisse dualisant avec un chant plus lent mais qui devient hyper répétitif sur la fin voir insupportable.
"thirteen" un peu un fourre tout, on y trouve des morceaux chiants ("we the people"), peu inspirés limite ridicules ("guns, drugs and money") ou lourdingue et répétitifs ("New world order") face à des morceaux plus aérés à la structure plus simples mais qui fonctionnent comme l'enchainement "fastlane" (avec un riff qui fait penser a du Annihilator et de trés bons soli), "black swan" (ça aurait relevé le niveau de united abomination ça) et "Wrecker" (rapide avec un pont qui mème au solo plutôt sympa qui fait penser a l'époque Countdown to extinction). Tout ça pour ensuite rebondire sur des morceaux assez bof comme "Millenium of the blind" qui démarre façon ballade dépréssive et sombre mais qui devient vite chiant ou encore "deadly nightshade" mid tempo au riff saccadé (une constante de l'album) mais qui ne restera pas dans les mémoires.
L'album se conclue par une sorte de ballade sombre également, "13", ou Mustaine fait une synthèse de sa vie, qui fonctionne assez bien.
On terminera en disant que si Megadeth veut terminer sur une bonne note (encore une fois j'attends de voir vu le succès du big 4 et toussa) il va falloir qu'il se décide a nous sortir un autre album qui marque un peu plus les esprits que ce "thirteen" au gout transparent, car on est loin, encore une fois, d'etre face à un album pilier dans la discographie du groupe. "I'm still alive" déclare Mustaine a la fin de "13", il va falloir le démontrer...