HEAVENLY - Virus (version Japon avec bonus + vidéo)
Je ne vais peut être pas me faire que des amis sur le coup mais tant pis...
Franchement, vu les dernières infos concernant le groupe qui le déclaraient moribond voir même en plein split, et aussi à l'écoute des commentaires des différentes personnes ayant vu le groupe de Ben Soto en live, je n'espérai plus grand chose de la part d'Heavenly.
Ce groupe m'avait carressé agréablement les tympants lors de la sortie du 1er album qui promettait beaucoup quoique je doutais déjà fortement de la qualité du groupe car la patte de Piet Sielk était vraiment trop présente dans les compos. Bref on avait l'impression d'un clone de citrouille à la française ayant accosté le vaisseau Iron Savior au passage en ayant embarqué à son bord Piet Sielk pour produire l'album et Kai Hansen comme invité de marque pour parfaire le tout.
Le second album a vu le changement de tête pensante pour la prod' et les arrangements en débarquant le père Piet et bien lui en avait pris car celui-ci, bien que toujours largement influencé par la patte Hansen à mi-chemin entre un jardin de citrouille et un rayon gamma, était devenu quelque chose d'encore plus fort, faisant passer le précédent pour un album imature.
Le Dust To Dust m'ayant un peu plus déçu car il n'y avait pas la petite étincelle qui faisait la différence par rapport à son prédécesseur et donc j'écoutais ce nouveau Virus avec intérêt mais aussi quelques craintes.
Mais finalement, dès la première écoute, j'étais prêt à me foutre des baffes pour avoir douté de Ben & Co à nous pondre un bon opus.
Certes celui-ci sent définitivement le Gamma Ray à plein nez (tellement d'ailleurs que certains passages sont complètement empreintés aux dernières moutures du père Kai), mais il y a quand même un fort savoir faire en ce qui concerne e sens de la mélodie et la composition dont ici le groupe peut faire preuve. Et pour un malade comme moi du Heavy Speed Teuton (surtout quand il est "made in the pumpkin's garden"), ça n'est que du bonheur.
Oui la recette est éculée, approuvée et éprouvée à toutes les sauces et on en a définitivement fait le tour, mais lorsque c'est bien inspiré pourquoi s'en privé
"The Dark Memories" qui débute cet album par une intro planante de rigueur, sonne la charge d'entrée de jeu par un véritable brûlot de speed mélo (forcément
) et les 6 minutes du titre passe comme une lettre à la poste avec une cavalcade effrénée que n'aurait pas renié K.H (non pas Kirk Hammett
) et aussi comme le pont qui suit juste avant le pré-refrain qui lui est fort mélodique mais aussi nouveau pour le registre de Ben d'autant plus qu'il est parfaitement original. Le reste étant d'un fort bon accabi. Les soli ne sont d'ailleurs pas en reste et on a affaire ici à de très bon musiciens.
"Spill Blood On Fire" le single et première vidéo extrait de l'album (qu'on retrouve en plage média à la fin du CD) est un plus léger que le précédent et effectivement sent bon le single. Bizarrement on sent moins l'influence principale du groupe sur celui-ci mais on y verrait plutôt des touches d'autres groupe heavy genre Pretty Maids & co et aussi certaine touches de pop bien 80's comme Flashdance par exemple dont la ligne de clavier rappelle la chanson du film.
"Virus" remet les pendules à l'heure en attanquant méchament avec une intro fort appuyée et des choeurs venant se greffer dessus. Le chant est cette fois plus saccadé et différent. Décidément, Ben veut que cet album soit varié dans les premier titre car pour l'instant, aucun d'entre-eux ne se ressemble. Le refrain à une ligne rythmique et mélodique sortie tout droit de Land Of The Free dont on pourrait reprendre le refrain dessus tellement on est en copier/coller. Enfin, il y a quand même pire comme référence (surtout que cet album reste mon préféré de la carrière de Gamma Ray)
"The Power And The Fury" retrouve du Heavy Speed encore une fois empreint de la Hansen's Touch d'un bout à l'autre. Effectivement rien d'original là-dedans mais c'est très bien transposé et ça rend un titre qui aurait pu être sur le HEading For Tomorrow par exemple. "Wasted Time" est du même tonneau même s'il est moins speed mais reste un excellent titre.
"Bravery In The Field" est aussi différent du reste avec une intro plus orientée Malmsteen dans l'approche. La rythmique est cette fois différente sur les couplets mais on retourne inexorablement vers l'influence majeur sur le reste du titre.
"Liberty" a une petite touche Freedom Call mais on ne sort pas vraiment de la famille.
"When The Rain Begins To Fall", le fameux titre de Jermaine Jackson (le frère *oui c'est un mec* de l'autre) et Pia Zadora, est repris ici dans une version avec grosse gratte mais le synthé se taille quand même la part belle sur ce titre ce qui n'en fait pas réellement une surprise ni une reprise vraiment marquante. Personnellement j'en fais le titre le plus faible de cet album bien qu'il soit très bien repris.
"The Prince Of The World", dernier titre de l'édition européenne, reprend là où le groupe avait laissé le reste de l'album avant la reprise. Même si le groupe a peut être essayé de surprendre un peu avec celui-ci et en changeant un peu sa composition, on retrouve malgré tout les mêmes ingrédients dans une recette différente.
Les bonus japonnais:
"The Joker" me rapelle bizarrement quelque chose mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. On dirait une reprise, mais si cela n'est pas le cas, c'est malgré tout une belle composition et bien différente du reste. Ici il ne s'agit pas d'un quelconque bonus comme le font si souvent les autres groupes, mais bien d'un titre fort. Un refrain totalement différent et une voix qui grimpe superbement sans y mettre le même timbre qu'habituellement.
"Spill Blood On Fire" est ensuite repris mais avec des paroles en version nippone (sauf le refrain). Enfin ça ressemble à du japonais mais franchement ça serait du javanais que j'en serai fortement incapable de faire la différence lol
Voilà, on a fait le tour de cet album, et bien que je souligne la référence Gamma Ray à chaque titre ou presque, je n'en suis pas pour autant déçu car si comme moi vous aimez beaucoup ce groupe, vous avez ici à faire à une fort belle copie de style comme d'autres ont imité Helloween avec plus ou moins de bonheur.
Oui, il y a des groupes originaux et des suiveurs. HEavenly fait parti de la deuxième catégorie depuis le début de sa carrière, mais quelle belle copie :!:
Heavenly atteint ici son apogée en sortant (selon moi) son meilleur album.
Bref, tel le phénix qui renait de ses cendres, Ben Soto revient sur le devant de la scène metal française avec un fort bel album.
Note:
5/5 et je ne me lasse pas de l'écouter tellement c'est bon.