Cela faisait longtemps ! Ca faisait exactement 12 ans que Rhino Bucket
n'avait plus refait parler de lui. Après la sortie de "Pain" en 1994,
le quartette americain était plus ou moins tombé aux oubliettes. Voilà
qu'en 2006, Rhino Bucket revient aux affaires avec "And then it got
ugly", son quatrième album studio. Pour ce come-back, qui doit être une
surprise pour de nombreuses personnes, il faut signaler que
l'ex-guitariste de Kix Brian Forsythe fait partie de l'actuel line-up
de Rhino Bucket.
Pour ce nouvel opus du combo americain, il n'y a pas de surprise
majeure: Georg Dolivo et ses compères jouent un hard boogie assez
proche d'AC/DC(période Bon Scott) comme ils ont toujours su le faire.
Mais qu'on ne s'y trompe pas: les compos ne sentent pas pour autant le
réchauffé et Rhino Bucket a su y mettre de la conviction et son
savoir-faire pour rendre l'ensemble cohérent et satisfaisant.
D'ailleurs, dès que les premières notes de "Welcome to hell" résonnent,
on est dans le ton de l'album et une irresistible envie de taper du
pied envahit l'auditeur. Avec le titre suivant, "Dead & well",
Rhino Bucket accouche d'un veritable hymne hard bluesy avec son refrain
fédérateur, inoubliable, à reprendre en choeur("Dead and
well/Liviiiiiing in Texas !!"). Le quartette americain n'hesite pas à
durcir, voire accélérer le tempo pour balancer des morceaux qui
dépotent. La preuve avec "Don't bring her down" sur lequel le chanteur
Georg Dolivo s'arrache les cordes vocales, "Smile" dont on imagine les
dégâts que ce titre peut causer sur scène, ou encore "She rides" sur
lequel on s'aperçoit que le terme "rythmique binaire" prend tout son
sens.
Mais n'allez pas croire que Rhino Bucket a épuisé toutes ses munitions.
Au contraire, Georg Dolivo et ses acolytes se fendent de quelques
mid-tempos inspirés tels que "Monkey boy highway" avec son refrain
entêtant et cet harmonica en accompagnement vers la fin, "Word", une
sorte de blues rock électrique lent qui prend aux tripes et surtout
"Blood, sweat & beers" qui débute par une rythmique quasi-tribale
durant 40 secondes avant que la chanson ne prenne son envol,
s'apparente à un hymne en puissance, en donnant envie de headbanguer
avant de s'achever par une jam accélérée, déjantée en guise de feu
d'artifice. A propos de "Blood, sweat & beers", sachez que le
groupe americain a fait un clip et qu'on peut le voir sur le site
Youtube. Enfin, l'album se conclut en douceur par "I was told", une
ballade qui mélange mandoline et guitare acoustique. Pas déplaisant,
mais ce n'est pas ce titre qu'on retient le plus de cet album.
Certains grincheux ne manqueront pas de souligner que Rhino Bucket est
hyper-proche d'AC/DC musicalement, donc pas original pour un sou, que
le chanteur Georg Dolivo est très influencé par Bon Scott. Même si
c'est évident, et le groupe n'a jamais caché ses influences, Rhino
Bucket se montre convaincant dans ce domaine. On peut même dire que son
come-back est réussi avec "And then it got ugly", un album simple, mais
terriblement efficace. Et ceux qui n'en peuvent plus d'attendre le
prochain disque d'AC/DC peuvent patienter avec ce "And then it got
ugly".
Line-Up
- Georg Dolivo (chant, guitare)
- Brian Forsythe (guitare)
- Reeve Downes (basse)
- Jackie Enx (batterie)
Track-list
1. Welcome To Hell
2. Dead & Well (livin' In Texas)
3. Don't Bring Her Down
4. Monkey Boy Highway
5. Smile
6. Word
7. Hammer & Nail
8. Invisible
9. She Rides
10. Blood, Sweat & Beers
11. I Was Told
source : nightfall in metal hearth
http://www.rhinobucket.com le site internet
http://www.myspace.com/rhinobucketmusic le site myspace
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