Rob Cavestany - Guitars, Vocals
Mark Osegueda - Vocals
Ted Aguilar - Guitar
Damien Sisson - Bass
Will Carroll - Drums
DEATH ANGEL revenait en 2010 avec une nouvelle section rythmique, la paire Sisson/Carroll, impeccable et toujours en place aujourd'hui.
Et cet album méritait une toute petite chronique à postériori car il me semblait une charnière importante dans la carrière du groupe.
Je l'avais acheté à sa sortie parce qu'il me semblait agressif mais pas bourrin, assez technique, aventureux, et mon avis n'a pas changé. C'est ce qui m'a toujours intéressé chez eux.
Globalement plus inspiré que le précédent album "Killing season" à mon goût, cet album plutôt homogène présente un DEATH ANGEL qui se calme peut être un peu, et alterne le rentre-dedans direct avec le plus mélodique, le mid-tempo groovy, et les inspirations plus modernes. Même observation sur le plan du chant de Mark Osegueda.
La production signée Jason Suecof est soignée, puissante, un son à la fois brutal, moderne et clair, peut être un peu trop propre ?...
Je ne ferai pas un track-by-track mais je retiendrai quelques moments forts et aérations bienvenues :
- le surpuissant titre d'ouverture "Relentless Revolution", pas génial mais quand même bien impressionnant
- "Claws in so deep", un thrash mélodique aux arrangements multiples, qui nous sort de notre "zone de confort", et se termine sur une fameuse outro de guitares acoustiques pas mal décriées à l'époque, moi j'apprécie beaucoup
- "Into the arms of righteous anger" : un titre rageur à la frontière du metalcore et de Pantera
- "River of rapture" : le pur thrash old-school intégralement estampillé Death Angel, tout y est !
- "Absence of light" : morceau le plus heavy et lent de l'album, très pesant
- "This Hate" : l'inévitable titre aux relents punk affectionnés par D.A.
- "Death on the meek" : un excellent mid-tempo au refrain mélodique
- "Opponents at sides" : on reste dans le tempo moyen, avec une touche moderne qui n'est pas sans rappeler TRIVIUM
L'album se termine sur deux titres de thrash assassins, "I chose the sky" et "Where they lay", séparés par un petit interlude acoustique bienvenu et relaxant intitulé "Volcanic" et chanté par Rob Cavestany.
DEATH ANGEL se cherche peut être un peu sur cet album, qui demande plusieurs écoutes pour être adopté. 12 titres et 56 minutes au compteur, peut être que ce "Relentless retribution" aurait gagné à être écourté d'une ou deux pistes... Le tir sera corrigé quelques années plus tard pour les amateurs de sauvagerie avec un "The dream calls for blood" particulièrement violent et sans concessions, sur lequel j'ai déclaré forfait.
Avec le recul, le dernier venu "The evil divide" est probablement la synthèse idéale, le meilleur des deux mondes, et un candidat sérieux au titre de meilleur album thrash de l'année 2016.