C/R Metallica 11 avril 2018 au Palexpo de Genève

Chronique du concert de Metallica le 11 avril 2018 au Palexpo de Genève.

En dernière minute, le tourneur a remis en vente des places pour le concert des Mets à Genève au palexpo (l’équivalent de hall des expo de la Porte de Versailles, en suisse) afin ,d’eviter Le marché noir.
Madame et moi décidons d’y aller sachant que les enfants sont chez leur grand mère... pourquoi se priver?
Arrivés sur les lieux avec quelques amis, on découvre une organisation suisse millimétrée pour les parkings. Bref... on galère pas du tout.
Suivra un attente pas excessive pour rentrer dans l’enceinte du palexpo.

Kverlertak commence à l’heure et je dois avouer ne pas accrocher plus que ça et me demande encore à quoi sert d’avoir trois guitaristes si ce n’est d’avoir un son de merde. Bref le groupe donne ce qu’il a et le public réagit plus ou moins bien selon le style propre à chacun.

Car c’est bien ce qui définit un concert de Metallica aujourd’hui. Le groupe a de la bouteille et rameute tous les âges bien entendu mais surtout un public beaucoup plus diversifié.
Du fan de metal lambda à la petite famille au complet venue se faire les dents sur de la musique saturée.

Metallica ne fait plus peur du tout. Hetfield est devenu un papa qui fait du rock. Plus de « fuck » de « come on motherfuckers!!! » on est tous dans la « Metallica’s familly ».

Hetfield le démontrera d’ailleurs à la perfection en s’adressant à une famille au complet les invitant, tel un gourou, à entrer dans le cercle de la famille Metallica!!!

Ceci dit on ne peut enlever à Metallica une maîtrise totale de la scène. Les américains savent parfaitement y faire et exploitent leurs morceaux à merveille pour faire bouger, gueuler, headbanguer...

Long Way to the top d’AC/DC raisonne suivi de la traditionnelle intro du bon la brute et le truand d’Ennio Morricorne, puis une troisième intro, les premières mesures de « harwired » et les quatre cavaliers de l’apocalypse déboulent sur cette scène centrale qui... gâche un peu la vision d’unité d’un groupe en concert.

Des cubes écrans font parfois office d’ecrans (il n’y a pas d’écran géant) mais le plus souvent ce sont des images vidéos en rapport avec les morceaux, pochettes d’albums et régulièrement des passages vidéos de Cliff Burton.

Le son n’est pas optimal, un peu brouillon, ça s’arrangera par la suite mais ça ne sera jamais parfait. Le palexpo est un hall d’exposition où on organise des salons (de l’auto par  exemple) pas une salle de concert et ça s’entend.

Bref  « harwired » déboule suivi  de l’excellent « atlas rise » et par le classique  « seek & destroy ». Mais la surprise c’est « the four horsemen » l’un de mes titres préférés du groupe, certes en version raccourcie comme sur la tournée du black album, mais quand même, quel bonheur!!!

« Sanitarium » également superbe... si.... Lars Ulrich n’etait pas un peu à côté de ses pompes... le mec simplifie déjà ses parties de batteries du passé mais si en plus il est à la bourre, ça finit pas s’entendre.

Hetfield est parfois à la peine vocalement mais c’est loin d’etre misérable.

« Now that we re dead » et sa session percussion sur des toms en forme de cube qui font surface du sol est un moment sympathique bien qu’un peu longuet.

Arrive l’énorme faute de goût de là set list. « Dream no more » est déjà ultra chiant sur album mais en live c’est l’ennui assuré. Surtout qu’en matière de morceau lourd, « Sad but true » sera joué un peu plus tard.

« For whom the bells tolls » toujours aussi efficace et « halo on fire » absolument dantesque en live.

Vient la traditionnelle jam Kik/Rob qui célèbre la Suisse avec « Procréation (of the wicked) » de Celtic Frost qu’une bonne partie du public ne semble pas connaître...

Autre surprise, la reprise des Misfits « last caress » ultra fun, on se prend à rêver d’un « so what » qui n’arrivera pas... trop... politiquement incorrect....

On peut penser ce qu’on veut de la période load/reload mais « fuel » est un putain de tube en live, effets pyrotechniques et tout!!!

« Moth into Flames » et ses drones lucioles qui survolent le groupe est cool mais moins efficace qu’un atlas rise a mon goût.

Un bonne triplette avec « sad but true », « one » qui ne sera pas introduit par des explosions pyro mais par des images du clip et l’immuable master of puppets.

Puis vient le rappel, l’explosif « spit out the bones » qui defonce tout, on ressent un sentiment d’urgence quand le groupe joue ce titre!

Le radiophonique « nothing else matters » que les ptits suisses attendent de pied ferme.

Et l’ultra tubesque « enter sandman » qui, c’est un fait, est monstrueux en live.

En conclusion, bon concert, malgré les gens toujours bras levé à filmer et qui cachent la visibilité, je ne comprendrais jamais ça, trois ou quatre photos, ok mais filmer 45minutes durant un concert.... je trouve ça pathétique.

Un son assez approximatif, j’ai vu beaucoup mieux. Une production scénique assez moderne et high tec qui détonne beaucoup avec les autres groupes plus classiques, ça change un peu.

Et surtout ce sentiment qui se confirme, de voir un Metallica ultra conventionnel et politiquement correct mais qui donne tout en concert pendant 2h15. 
Metallica est devenu une énorme machine ou tout est calculé, précis (sauf Lars) mais qui le fait toujours sur scène.

https://www.facebook.com/Metallica/videos/10155270704015264/

C'est dommage si Kvelertak avait un son de merde car ils proposent pourtant de chouettes chansons et ont une patate en live très communicative !

Metallica assure toujours !

Oui c'était pareil à Bercy : Kverletak avait un son de merde, les trois guitares sonnaient vraiment bouillis. C'est dommage car en effet sur album c'est très bon (mais pas exceptionnel non plus) et les mecs sont très dynamiques.

A Bercy, pour le coup le moins précis c'était quand même Hetfield à la guitare, qui a quand même complètement raté l'intro (pas très compliquée) de "Manunkind", et également le solo de "Fight Fire With Fire".

merci pour cette review bien détaillée ! l'essentiel c'est que tu as passé un bon moment ! il y a quelques années cela m'aurait titillé de voir le groupe, aujourd'hui le prix me rebute aussi  !

Vaijuju a écrit:

merci pour cette review bien détaillée ! l'essentiel c'est que tu as passé un bon moment ! il y a quelques années cela m'aurait titillé de voir le groupe, aujourd'hui le prix me rebute aussi  !

itou, jamais réussi à les voir en concert et les prix sont à la hauteur de leur renommée.

En 93 je les ai vu avec suicidal et the cult pour 198 frs, une autre époque....

Effectivement....l'équivalent de 30€ pour cette affiche!

Je me souviens d’un concert d’alice Cooper a 160 balles au bataclan en 94 ou un peu après... Helloween/Bruce Dickinson (skunkwork)/skin pour 80 balles à l’Élysée Montmartre en 96.... bref...

Oui mais ça c'était le siècle dernier...

Tous les grands groupes ont été un jour ou l'autre très abordable ...

Je vous merde tous TOUS!!!

Pourquoi le philou est contrarié ?

Et ben ouais!!!

Beurk Rogers a écrit:

[...]... Helloween/Bruce Dickinson (skunkwork)/skin pour 80 balles à l’Élysée Montmartre en 96.... bref...

J'y étais ... Bon, ça m'avait coûté plus cher : Billets de train oblige ... Premier concert sur Paris !

Et oui plus les groupes à succès vieillissent plus ils coutent cher.


Néanmoins, n'oublions pas le facteur inflation, (200 balles de 1993 valent environ 45 euros de nos jours), sachant qu'en plus les salaires étaient un peu plus bas, on doit être plus proche des 50 euros en fait. On ajoute à cela la gentrification des fans, l'offre et la demande, et la crise du disque, et c'est logique que le prix pour Metallica soit si élevé...