Blablabla...
J’adore les plans qui se déroulent sans encombre.
C’est bien agréable de se faire des surprises. Et là ça en était une de taille.
Je bougonnais devant mon ordi en lisant Will et quand je bougonne mon cow boy dresse l’oreille.
« - Regarde ces photos… C’est magnifique. Et dire qu’ils sont ce soir à Toulouse… » :'(
« - Et bien vas-y ! Je te sers de chauffeur. »
Alors là panique à bord. Tour de tous les sites de vente en ligne. Rien.
J’interroge noise sur mIRC, NonO sur MSN, DkP, Alagy et Seo au téléphone. Rien ! Rien ! Rien !
Bon, tant pis on tente ! Au pire ça se terminera par un resto à Toulouse en amoureux.
Réorganisation de ma tournée du soir, je passe quelques coups de téléphone, je bouscule un peu mes papets, dernier soin dans la diligence du cow boy, je laisse ma blouse sur la croupe du cheval et en avant !
« - Non mais c’est pas possible ! » A Albi on tombe pile poil dans les embouteillages de la sortie du match de rugby Toulouse Albi. (Toulouse a gagné 20 à 13.
)
Autoroute. Maurice nous guide comme un chef jusqu’au Zénith.
Mon cow boy respecte les limitations de vitesse. Foutus radars !
Plus personne sur le parking du Zénith mais des centaines de voitures. Ça va être chaud…
D’autant que JL m’annonce au téléphone que personne n’a été fichu de lui dire si il y a une billetterie ou pas.
Sourire de grand-mère en détresse.
« - Bonjour monsieur le vigile. Il y a encore des places en vente quelque part s’il vous plait ? »
(Deux mètres dix, une carrure de lutteur de Sumo, ce gars doit devenir mon copain...)
« - Je vous montre madame, ce n’est pas loin. »
(Ça marche à tous les coups le sourire de grand-mère en détresse au look totalement décalé. »...
« - Allo cow boy ? Je l’ai ! Rendez-vous sur le parking à la fin! »
« - Merci monsieur le vigile. »
Guidage radio de JL par téléphone jusqu’en haut des gradins.
Je rencontre pour la première fois l’indien qui me sert dans ses petits bras musclés. J’adore. :ugh:
Nous sommes debout tout en haut de la salle. Je me mets en quête de deux sièges parce que là, avec une journée de boulot dans les pattes dont une chimio dans l’après midi ça ne va pas être possible…
Victoire ! Nous sommes en place. Le Zénith est archi comble.
Le concert.
PAIN. Je ne sais pas trop en fait. C’est sympathique, énergique, carré, mais je n’adhère pas particulièrement.
Vous connaissez les fresques représentant l'au delà dans les cathédrales?
Et bien cette musique est pareil.
Terrible, inquiétante, lugubre, noire et feu comme l'enfer.
La mort dans ce qu'elle a de plus attirant et repoussant à la fois.
Violente, abrupte, mystérieuse, fascinante.
Il s'en dégage une force inouie, magnifiquement terrifiante. Puissante et funèbre comme une tornade noire, techniquement pointu comme les fourches de Satan.
Un monument massif comme du roman, acéré comme du gothique flamboyant.
Ça me fait terriblement peur. Mélange de glace et de feu.
Une belle entrée en matière qui prépare bien à ce que tout le monde attend visiblement avec impatience…
NIGHTWISH !Je ne connaissais pas plus que ça et c’est un tord. Je n’ai pour excuse que d’avoir encore trop de musiques à découvrir et seulement 24h dans chaque journée.
Ils sont magnifiques.
Voir ce concert de loin, tout en haut, même si cela a frustré JL de ne pas voir sa chère Nenette de près est très certainement ce qui m’a permis de ressentir une foule comme rarement je l’avais fait.
Je n’avais aucun a priori ne connaissant pas le NIGHTWISH pré-Anette. Aucune comparaison possible et c’est tant mieux.
Ça a tout simplement été un grand moment.
Imaginez un tout petit bout de bonne femme vêtue d’une jupette noire, d’un collant rouge et de bottes noires.
Une Peter Pan féminine.
Cette fille dégage une énergie, une espièglerie, une force et une vivacité incroyable.
Un lutin doublé d’une rockeuse qui mène son public par le bout du nez. Qui court d’un bout à l’autre de la scène, sautille, headbang, danse, apostrophe le public, sans perdre une seconde la maîtrise de sa voix.
Tarja assurait plus dans les aigus, dans le souffle, dans la prestance… Foutaise !
Anette est subtile, charmante, séduisante, dynamique, enjouée, drôle, talentueuse, magnifique.
Il y a une complicité évidente entre le groupe et elle. Une complémentarité, une fraîcheur dans les échanges, les jeux de scène, un bonheur à être ensemble, totalement palpables.
Et le public ne s’y trompe pas.
J’ai vu des foules ferventes, de cette ferveur un peu dérangeante proche de l’hystérie, excitées, soumises béatement.
Là, le public était émotionnellement présent, admiratif et fusionnel.
Ce véritable océan humain vibrait avec le groupe en de longues vagues de bras levés parsemées d’une multitude d’étincelles d’appareils photos et de briquets levés comme autant de feu follets répondant au feu d’artifice de la fée mutine sur scène.
Il y avait quelque chose d’exceptionnel, d’intemporel et de magique dans cette communion qui donnait des frissons partout.
Mais n’allez surtout pas croire que ce concert était guimauve !
Il était d’une énergie folle, théâtrale, mêlant le hard, le rock, le folk, le symphonique en un tourbillon étourdissant de punch. Des effets pyrotechniques diffusés à propos, de grandes flammes, des feux de Bengale, des projections de neige carbonique, et une apothéose de papillons jaunes s’envolant des cintres pour le final.
La playlist ? Euh… Je n’en sais fichtrement rien et à vrai dire ce n’est pas important.
C’était avant tout un très bon concert et une bien belle soirée.
Je suis totalement acquise, conquise, charmée.
Blablabla…
On quitte doucement la salle, Alagy nous attend en bas des escaliers.
On a même pas pensé à faire une photo !
Coup de téléphone au cow boy. Mince… Répondeur. Il a du aller se faire un ciné après le resto. Ah ben non ! Il dormait dans la diligence.
L’indien qui m’accompagne les yeux encore tout pétillants de sa chère Nénette rencontre mon cow boy.
Pas de danse de guerre ni d’embuscade à coup de colt et de flèches, tout se passe bien!
Ces deux là sont prêts à enterrer la hash de guerre.
« - Ça t’aurait plu ! »
« - Mwoué…mwoué… ma chérie… »
Rendez-vous pris au SoS-PAPY’Land en Juillet prochain. DkP s’éloigne sur son petit nuage.
Je m’endors bercée par le galop des chevaux en sortant du parking.
Ouf! Ma kwouett'! Il est 01h23 au ranch. Je dors déjà depuis 01h22.