MÖTLEY CRÜE: Mötley Crüe
Aprés le best of "Decade of decadence" le Crüe nous réserve une surprise de taille: Vince Neil, le chanteur, depuis les débuts du groupe est viré!
L'embauche de Jon Corabi (ex The Scream) est encore plus surprenante!
En effet le guitariste-vocaliste n'a pas du tout le même timbre que Vince Neil.
En 1994 période Grunge et Néo punk Rock par excellence, sort "Mötley Crüe" un album qui porte le nom du groupe mais qui ne ressemble en rien à ce que le Crüe nous avait proposé jusque là, comme si le combo prenait un tout nouveau départ.
Fini le look outrageux des 80's, fini le Glam des 80's et Welcome au Heavy Grunge burné et inspiré.
Le chant de Corabi est magnifique, une voix juste ce qu'il faut de cassée, bluesy et enragée quand elle se doit de l'être.
Gros riffs parcourent cet album mi-métal mi-rock avec une petite touche Grunge.
Mick Mars secondé par Jon Corabi y brille de simplicité mais d'éfficacité.
Soyons clair: Cet album fit un flop! Trop aventureux pour les die-hard et pas assez sincère pour les autres.
Le Crüe a voulu prendre le train en marche, c'est certain, mais la qualité est bien présente tout au long du disque.
Rien que les énormes riffs de "power to the music", "uncle Jack" (mon préféré), ou "hammered" vous petent à la gueule comme un missile sol/air, du lourd qui n'aurait pas pu coller à la voix du canard Vince Neil.
Le sublime "till death do us part" qui devait donner son titre a l'album est une des pièce maitresse du disque, un titre lancinant heavy/blues aux allures presque dramatique et le pompeux "misunderstood" accompagné par une section cordes démontre que le groupe voulait veritablement se renouveller.
Les plus légers "hooligans holiday" (excellent), "welcome to the numb", "dropping like flies" sont tout aussi plaisants et que dire du trés direct "smoke the sky" qui vous en fout plein le coccyx pendant 3mn37 ou du presque joyeux "poison apple"qui donne une touche de fraicheur au disque.
Les seul points faibles de l'album résident dans les 2 ballades un peu faiblardes par rapport au reste "loveshine" et "driftaway" et encore on a vu pire...
Ajoutons à cela un son énorme signé Bob Rock!
Si le Crüe a depuis choisi la securité en reformant le line up des grands jours, on ne peut passer a coté de cette parenthèse, trop courte à mon gout, qui aura prouvé que ce pilliers de la scène hard US pouvait se renouveller sans nous servir un plat sans saveur, "Mötley Crüe" est une curiositéà découvrir, du caviar, mes amis.
4/5