Kai Hansen est parti et désormais on craint le pire pour le groupe car ce n'est pas seulement un des fondateur qui s'en va, mais aussi celui qui a toujours proposé les meilleurs titres de par leurs qualités.
Les Hambourgeois recherchaient un guitariste allemand et l'ont trouvé en la personne de l'ex-Rampage Roland Grapow. Son groupe étant particulièrement inconnu, personne ne sait à quoi s'attendre de la part du gars. D'ailleurs on se demande même s'il saura refaire les parties de Kai convenablement.
La pochette de ce nouvel opus sorti chez EMI (Helloween ayant voulu se désengager de Noise avant la fin du contrat, l'album sort dans la douleur et très tardivement car il y a eu une grosse bataille juridique entre les 2 maisons de disques) contraste avec les dessins paru sur les anciennes galettes. Certes le groupe aime l'humour un peu patoche, mais là on atteint le 4ème sous-sol avec la nana et son poisson ainsi que le gars prenant un bain en plein milieu du couloir :!:
Comprenne qui pourra....
L'intro de l'album porte le nom de celui-ci et ce "Pink Bubble Go Ape" (Kiske) ressemble à une contine pour enfant entièrement jouée et écrite par Kiske.
Puis vient le titre du 1er single "Kids Of The Century" (Kiske). D'entrée, on se dit que ce titre est surprenant de par sa rythmique et ses choeurs pendant le refrain et s'il n'est pas déplaisant, ça choque quand même. Ici il n'est point question de Heavy Speed (encore moins de Speed tout court), mais d'un simple titre Heavy avec des consonnances très rock.
On espère un meilleur traitement avec "Back On The Streets" (Grapow/Kiske) qui voit l'entrée en lisse d'un titre écrit par le petit nouveau. C'est déjà plus rapide et plus énergique, mais déconcertant encore une fois. Ca sent plus le rock définitivement même si les guitares sont assez costaudes et qu'il y a une petite mélodie par moment qui rappelle la citrouille's touch. Mais ça ne décolle pas vraiment. :? Les soli sont plus que corrects et c'est même le seul passage qui renoue avec le glorieux passé du groupe.
"Number One" (Weikath) est un mid-tempo avec une basse mise en avant (il y a meême quelques passage de slap
) et un rythme particulier pour le groupe. De plus le clavier est omniprésent pendant la compo. Décidément, si même Weikath commence à sortir des sentiers battus, on comprend pourquoi Hansen est parti. Pas que le titre soit mauvais, mais ça n'a vraiment rien à voir avec les "Keeper" et cet album se pose mal en digne successeur des 2 derniers brûlots. Définitivement on se dit qu'il y a rupture et que désormais les citrouille font du Heavy très classique.
"Heavy MEtal Hamsters" (Weikath/Kiske) se voudrait un pendant du très fun "Rise And Fall" mais encore une fois ce titre est poussif. Rien de bien réjouissant là-dedans et malheureusment ça ne s'arrange pas beaucoup avec "Goin' Home" (Kiske) qui se veut pourtant plus enlevé sur le rythme mais reste plat.
"Someone's Crying" (Grapow) nous permet enfin de juger sur pièce la première composition entièrement signée par le nouveau gratteux. Et là, une putain de claque, on regarde le livret pour ^^etre bien certain que Hansen n'en soit pas le véritable auteur. Mais non, ce joyaux de Heavy Speed Mélo qui renoue avec la tradition du groupe est bien du p'tit Roland. Merde, ils auraient mieux fait d'ouvrir l'album par cette compo, on aurait moins fait la grimace. Tout y est, de la mélodie speedée et bien ficellée qui emmène Kiske vers des sommets bien plus aigüs que sur le début de l'album. Même les soli rappellent la bonne époque. Une tuerie ce titre et on se prend à espérer que le reste soit du même accabi.
"Mankind" (Grapow/Kiske) est un mid-tempo à rallonge mais de fort belle facture. Une intro avec violons et une reprise avec des grattes bien plombées tombent fort bien. Une intro longue pour ce titre de plus de 6mn. Décidément Grapow a la main heureuse en signant avec Kiske un titre fort bien léché. Une petite perle qui voit le chanteur faire encore des prouesses vocales avec des montées progressives. Le solo dont nous gratifie Roland est d'une beauté malmsteenienne et ça s'entend. C'est moins "bavard" qu'un suédois, mais ça en a la teneur. Un bon point technique pour cet excellent guitariste.
"I'm Doin Fine, Crazy Man" (Grosskopf/Grapow) Tiens, le bassiste se met à la compo et pour une fois elle fini sur l'album. Et pourtant c'est peut être le titre le plus faible de tous. C'est fun mais les mélodies sonnent mal et le son des guitares est pourri pour un groupe de metal.
"The Chance" (Grapow). Ce titre est de tellement bonne qualité, qu'il est la surprise de l'abum. Il est tellement bon qu'il sera le seul à survivre à cet album pour les concerts actuels. La recette est du pur jus de citrouille d'un bout à l'autre. C'est rapide sans être réellement speed, mais mélodique à souhait avec des passages qui sont la signature du groupe. Encore une fois, comme sur tous les titres de Grapow, Kiske est obligé de se sortir les tripes à un moment de la chanson. Ici c'est pour la fin des refrains et du titre car la montée en gamme à la fin l'oblige à grimper encore plus haut. Le solo sera encore une fois à la hauteur du talent de Grapow et on se demande cette fois si Weikath ne va pas faire une crise lorsqu'il s'apercevra qu'il a ebauché un véritable technicien ayant des aptitudes supérieures aux siennes.
"Your Turn" (Kiske) clôture l'album par cette belle balade jouée en accoustique sur une grande partie avant d'envoyer la sauce comme tout bon groupe de métal.
Voilà un album fort inégal et dont les moments fort sont à chercher dans la 2ème moitié. Dommage, on s'attendait à mieux surtout pour la succession du "Keeper II"
Note: 3/5 pour les 4 titres vraiment au dessus du lot.
"Kids Of The Century" (Kiske) est le 1er single tiré et sorti en même temps que l'album.
Outre le titre du single, nous avons le droit à une reprise de Carl Perkins "Blue Suede Shoes" bien interprétée mais franchement dispensable, ainsi qu'un "Shit And Lobster" (Grosskopf) mélodique et qui est vraiment destiné à une face B. La version Japonnaise ne contient pas ce dernier titre mais une interview en anglais du groupe. Outre les version CD single (dont la pochette japonnaise propose un visuel différent), il existe en format 45T (avec la reprise en face B), la version maxi vinyle contenant des photos de chaque membres du groupe ainsi que les 2 inédits et l'interview 'en fait les 2 versions single sur le vinyle), et le fin du fin, l'édition très limité en vinyle 10" avec pochette ouvrante et reprenant les titres du CD single japonnais.
Note: 2/5 pour les différent packaging car les titres choisis sont loin d'être les meilleurs.
"Number One" est sorti très tard dans l'année et a été mal exploité car on trouve difficilement ce single (je l'ai en version nippone seulement).
Certe le titre du single n'est pas un des brûlots de l'album, mais cette fois les inédits l'accompagnant sont plus intéressant.
L'intrumental Heavy-bluesy "Les Hambourgeois Walkways" (Weikath), est un clin d'oeil à "Parisienne Walkways" et est une belle réussite. Un execice inédit pour le groupe mais fort bien exécuté.
"You Run With The Pack" (Grosskopf) est encore signée par le bassiste qui désormais prend ses resposabilités au sein du groupe en osant proposer des choses. Certes le gus aime le punk et ses compos sont toujours faite à l'arrache, mais il sait proposer des choses mélodiques. Ici ça sent la graisse et le camboui, mais ça décape grâce à une rythmique bien plombée. Ce n'est pas le titre du siècle mais sa position en face B de single est justifiée.
Note: 3/5 pour les 2 inédits.