Le cambouis, la sueur, la bière et des
Harleys rutilantes, voilà l'imagerie à laquelle me fait penser ce
"Doomsday rock n'roll"...
30 ans après ses débuts, Lemmy et sa bande font apparemment toujours
des émules, ce qui quelque part me ravi car ce mec loin de
l'iconographie proprette du Metal actuel est l'incarnation ultime de
tout un idéal et du Rock puissant et graisseux qui l'accompagne. Sur
cette galette, tout fait songer à Motorhead: un son garage, une basse
ronronnante en avant, un chant graveleux et de courts solos
incandescants prêts à tout dévaster sur leur passage... C'est bien plus
qu'un clin d'oeil que rend Chrome Division au groupe de monsieur
Kilmister, y compris au niveau de la pochette avec son illustration en
noir et blanc et son design caractéristique...je dirais même presque un
hommage. "Doomsday rock n'roll" fait parler la poudre tout au long de
ces 12 compositions en ne nous laissant aucun répit, aucune issue
permettant de reprendre son souffle ne serait ce qu'une seconde.
Tout n'est malheureusement pas parfait malgré cette bonne impression de
départ, car l'ensemble sonne dans sa globalité beaucoup trop homogène
manquant cruellement de relief. Les riffs sont efficaces mais beaucoup
trop prévisibles et les refrains ne sont pas franchement marquants.
Le seul qui s'ancre réellement dans votre esprit est celui de "Serial
killer", très proche d' "Iron Fist", un vieux classique de Motorhead.
Ce n'est donc pas un hasard si le groupe l'a choisi comme single.
Malgré ces petits défauts, il faut bien avouer que cet album fait du
bien, dépoussiérant vos conduits auditifs, il est parfait pour un
plaisir simple et immédiat et c'est bien là le principal non ? Eddie
Gus, malgré son look à la Elvis et une tessiture monocorde, assure ses
lignes vocales comme un vieux biker nourri au Whisky. Ces Norvégiens
sont des rockeurs, des purs et durs et pourtant derrière Chrome
Division se cache un certain Shagrath ( si si ), reconverti pour
l'occasion à la guitare. Le leader de Dimmu Burgir n'a jamais caché son
amour pour le bon vieux Rock crade. Il a osé franchir le pas, loin des
sphères ténébreuses et du sérieux du Black métal. Avec ce projet
parallèle, à l'instar de Zack Wilde et son Black label Society, il
perpétue un savoir faire ancestral, dénué de surprise mais toujours
aussi efficace.
Le Rock n'est qu'un éternel recommencement soit mais il ne mourra
jamais, tel pourrait être la devise de ce "Doomsday rock n'roll".
source : obskure.com
le site internet : www.chromedivision.com/
le site myspace : http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=65152680