Iron Maiden - 1980Premier album du groupe, déjà très fort, avec le premier chanteur Paul Di Anno... Sur cet album sorti peu après la vague punk, le groupe reprend des éléments de cette scène (l'énergie, l'agressivité, le chant assez gueulard de Di Anno qui est un chanteur punk justement), en les mêlant à une certaine sophistication propore au heavy metal balbutiant à l'époque, voire au rock progressif. L'album est assez varié, entre chansons courtes, très "rock" et rentre-dedans (Prowler, Running Free, Iron Maiden), "ballades" (Remember Tomorrow, Strange World), Instrumental (le sautillant Transylvania), morceau plus complexe et élaboré, "progressif" quoi (Phantom of the Opera). La production est encore assez médiocre, et ce n'est certainement ni le plus mélodique, ni le plus recherché, ni le plus riche de leur album, et pourtant, quel album! Tous les titres sont d'une formidable efficacité. Et puis surtout, il y a le fameux Prowler, et son riff génial, et là, tout est dit.
Killers - 1981Album dans la veine de son prédécesseur, mais que j'aime moins. Je trouve les morceaux moins inspirés, moins accrocheurs. Reste des classiques comme Wrathchild, et le très bon morceau titre.
The Number of the Beast - 1982Cet album est un des plus grands classiques du group, et certainement son album le plus connu. Paul Di Anno est remercié pour ses excès de boisson, et remplacé par Bruce Dickinson, au chant moins "punk" et plus "lyrique". Grâce à lui, Iron Maiden va pouvoir décoller et prendre une autre dimension. On a en effet le droit à un album plus recherché et sophistiqué que ses prédécesseurs. Cette tendance ira d'ailleurs en augmentant à chaque album jusqu'au splendide Seventh Son of a Seventh Son (j'y reviendrai). Cet album possède quelques morceaux anecdotiques (Invaders, Gagland, Total Eclipse) qui ne doivent cependant pas faire oublier les merveilles quon y trouve : la splendide semi-ballade Children of the Damned, commençant calmement pour se finir en furie, les très bons The Prisoner et 22, Acacia Avenue, le super tube Run to the Hills et surtout, ce qui reste certainement le meilleur morceau du groupe à ce jour, le superbe morceau épique Hallowed be thy Name, et là tout y est : la tristesse, la rage, les mélodies superbes, les belles parties de guitare...
Je m'aperçois que j'ai zappé le morceau titre : jamais vraiment accroché, c'est pourtant un grand classique du groupe (peut-être même sa chanson la plus connue). L'intro est énorme, celà dit.
Piece of Mind - 1983Le groupe continue au rythme d'un album par an. Encore une fois un très bon album, entre morceaux plus directs comme la tuerie the Trooper (quel riff, et les ohohohoh
) ou Where Eagle Dare, et d'autres plus recherchés et "progressifs", comme l'excellent et complexe Revelations, ou le morceau épique final To Tame a Land. On a également droit à un morceau plus calme, Still Life. Le reste (Die with your Boots on, Sun and Steel, Quest for Fire) me semble plus anecdotique mais réste néanmoins sympa.
Powerslave - 1984On continue dans l'excellent et le "toujours plus recherché et élaboré" avec ce monstrueux Powerslave. Tout d'abord, les deux premiers morceaux, Aces High et 2 Minutes to Midnight, deux excellents morceaux de heavy metal, directs, aux riffs, aux mélodies et aux refrains excellents. Ensuite, les deux derniers morceaux, Powerslave et Rime of the Ancient Mariner, deux morceaux particulièrement longs et élaborés. Powerslave est certainement le morceau maidenien parfait : riff excellent, énergie de tous les instants,refrain superbe, ambiance égyptienne parfaitement retarnscrite (sans en faire des tonnes), sans oublier un magnifique break instrumental. Quant à Rime of the Ancient Mariner, il s'agit d'un morceau très long (peut-être un peu trop, 13 minutes), inspiré d'un poème de Samuel Tayler Coleridge, qui comporte également de superbes mélodies, un excellent refrain, de belles parties instrumentales, ainsi qu'un break très calme avec une narration sur fond de basse et d'arpèges.
Entre temps, on a droit à du très bon heavy metal, qui n'atteint certes pas les mêmes sommets que ces 4 morceaux mais reste très solide.
Somewhere in Time - 1986Iron Maiden continue dans la voie de la sophistication en incluant des guitares synthé dans sa musique, d'où un album au son très différent de ses prédecesseurs, beaucoup plus moderne, et à l'atmosphère très futuriste. L'album forme un tout homogène, très agréable à écouter mais où au final peu de morceaux se détachent réellement. Citons le tube percutant Wasted Years, ou les excellents Caught Somewhere in Time, Sea of Madness ou Strangers in a Strange Land. Toujours de bons refrains (quoi qu'un peu tous semblables et répétitifs sur cet album), et de superbes paries de guitares, encore plus fouillées et élaborées que précédemment. Finissons sur le superbe morceau final Alexander the Great, encore une superbe fresque épique aux mélodies splendides.
Seventh Son of a Seventh Son - 1988Le chef d'oeuvre du groupe, très certainement. Premier (et unique) concept album du groupe, sur unn livre d'Orson Scott Card, cet album pousse encore plus loin la sophistication des précédents en intégrant des synthés, qui jouent un rôle très important dans l'atmosphère de l'album. Un album très riche, varié, accrocheur et passionnant de boût en boût. Les tubes hyper accrocheurs comme Monnchild, Can I Play With Madness, The Evil that Men do ou the Clairvoyant cotoient des morceaux plus élaborés comme Ininite Dreams, The Prophecy, The Clairvoyant ou le long et grandiose Seventh Son of a Seventh Son.
No Prayer for the Dying - 1990Bon là ça commence à se gâter. Le guitariste Adrian Smith, principal responsable de la sophistication du groupe, est renvoyé, le leader et bassiste Steve Harris voulant revenir à une musique plus basique et proche des deux premiers albums. Bref fini les morceaux élaborés, les claviers, retour à un heavy rock brut dans le style des albums avec Di Anno au chant, les bonnes chansons, les mélodies et la spontanéité en moins. Bref, un album à oublier.
Fear of the Dark - 1992Le groupe continue sa traversée du désert. L'album est un peu mieux que le précédent. Il y a quelques excellents morceaux comme Be Quick or Be Dead, le superbe et très calme Afraid to Shoot Strangers, à la structure proche d'Hallowed be Thy Name, et surtout le morceau titre, un grand classique du groupe indispensable des concerts. Mais bon, trois morceaux n'ont jamais fait un album, surtout qu'il y a des trucs bien daubesques sur cet album.
The X-Factor - 1995Virtual XI - 1998Je mets ces deux albums ensemble pour gagner du temps. Le chanteur Bruce Dickinson s'en va, remplacé par un quasi-inconnu, Blaze Bailey. Le premier, X-Factor, a des qualités comme une atmosphère sombre, médiévale et gothique assez originale pour le groupe, de bons morceaux come le long et progressif the Sign of the Cross avec ses chants grégoriens. Malheureusement, il est gâché par ses longueurs excessives, pas mal de morceaux peu inspirés, un son pourri et un chanteur à côté de ses pompes. Le suivant, plus simple et direct, est encore moins bon. Un album à oublier hormi quelques titres comme The Clansman.
Brave New World - 2000Dance of Death - 2003Youpi, Bruce Dickinson et Adrian Smith sont de retour au bercail. Et avec eux, le retour du grand Iron Maiden, et du style "progressif" de Somewhere in time et Seventh Son of a Seventh Son. Brave New World est un très bon disque, qui comporte certes quelques longueurs et des refrains parfois un peu répétitifs, mais qui témoigne d'une qualité de composition et d'interprétation retrouvées, et qui est rempli de superbes mélodies comme au bon vieux temps. A noter, la tuerie Ghost of the Navigator, morceau à la fois mélodique, recherché et ultra-puissant et heavy, le très beau Blood Brothers et ses consonnaces celtiques, le splendide the Nomad, qui comporte un refrain magnifique et un break calme qui est certainement le passage le plus beau de toute la discographie du groupe, ainsi que les deux morceaux longs Dreams of Mirrors et The Thin Line Between Love end Hate.
Le suivant, Dance Of Death, est dans la continuité, en moins réussi, avec certains morceaux très basiques et peu inspirés. Tout de même, de très bons morceaux comme l'épique Dance of Death, le splendide Paschendale, le très bon Face in the Sand ou la ballade acoustique (nouveauté pour le groupe) Journeyman.
A matter of Life and Death - 2006Je finis avec le petit dernier, certainement l'album le plus "progressif" du groupe, puisque la plupart des morceaux durent plus de sept minutes. Un album certes pas exempt de défauts : manque de tubes et d'accroche, aspect "bloc compact" duquel rien ne se détache vraiment, mais que j'aime beaucoup, et qui au final s'avère très prenant lorsqu'on se laisse porter par l'ambiance générale. A signaler les excellents the Longest Day et For the Greater Good of God, ainsi que l'original the Legacy, à la longue intro acoustique excellente mais qui malheureusement ne tient pas toutes ses promesses sur la longueur.
En résumé : un groupe gigantesque. Pas forcément mon groupe préféré du style (je prefère Accept, Manowar ou encore Judas Priest), mais un grand groupe assurément, à la discographie très solide, qui a pour lui son aspect plus "progressif" et recherché que beaucoup de groupes de heavy metal. Un groupe qui a également le mérite d'être encore là après 30 ans de carrière, et de continuer à avancer et à proposer de bons albums.
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