Witchcraft est un groupe doom Suédois.
On pourrait s'arrêter là mais ce serait trop restrictif.
Si sur ses deux premiers albums Witchcraft s'inspirait très largement de Black Sabbath et Pentagram, The Alchemist prend un peu ses distances avec les groupes précités. On y ressent aussi les influences de Blue Cheer, Uriah Heep, Cream et bien d'autres.
L'album éponyme et firewood avait régalé les amoureux de musique 70's que des groupes comme Wolmother, The Swod ou Early Man tentent de maintenir en vie.
Il me faut admettre que ma préférence penche nettement pour Witchcraft.
Lee Dorian ( Cathedral ) ne s'y est pas trompé et les à fait signer sur son label afin de leur faire sortir 2 albums qui reçurent un excellent accueil. Phil Anselmo et Pepper Keenan (Down, Corrosion of conformity ) ne tarissent pas d'éloge pour Wiltchcraft et ont d'ailleurs décidé de relancer Down en écoutant le premier Witchcraft.
Ils ont retenu le meilleur du Sab' et l'on mixé avec leurs influences précitées pour nous faire un album inspiré, gorgé de feeling à tous les niveaux.
Le chanteur à d'ailleurs des intonations "Ozziesques"
"walk beetween the lines" ouvre l'album et est un hit en puissance. Quelques passages radio leur assurerait le succès à coup sûr. La force de Witchcraft est de savoir s'éloigner du doom pour aller vers des passages plus enlevés.
Tout ce qui caractérisait la musique des 70's est présente : orgue Hammond et même saxophone.
Les titres sonnent doom mais sont assez aérés en même temps. Witchcraft n'a pas besoin de surcharger sa musiques de son graves pour bien sonner :
Hey doctor en est le parfait exemple.
Lent, pachidermique, la chanson se poursuit sur un rythme enlevé juste après un pont magnifique assuré par la guitare. Un solo fait à nouveau la liaison vers ce riff lent, hypnotique et envoutant.
Ces 4 là ont un sens aigu de la composition.
Alors non, Witchcraft n'invente rien, bien au contraire, ils nous offre un voyage dans le temps, à l'époque où seul le feeling comptait, ou un bon solo ne s'évaluaient pas au nombre de notes joué mais à la qualité de la note.
Le batteur a cette façon fantastique de jouer qu'a Bill Ward : très mesuré, souvent à contre temps : discret mais indispensable.
Cet album sonne superbement, comme si il avait été enregistré en 1970. L'émotion est omniprésente et la musique prend vraiment aux tripes.
L'album est une invitation à laisser son esprit vagabonder.
A écouter dans la pénombre, au calme.
Witchcraft CD/LP (Rise Above Records 2004)
Firewood CD/LP (Rise Above Records 2005)
The Alchemist CD/LP (Rise Above Records 2007)
John Hoyles - guitar
Fredrik Jansson - drums
Ola Henriksson - bass
Magnus Pelander - vocals and guitar
Myspace : http://www.myspace.com/witchcraftswe
site officiel : http://www.witchcrafthome.com/